Chroniques vinyles
28
Déc
2021

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

French punk rock garage split vinyle

Le fer de lance du rock sétois est à double tranchant !

Et emballé dans un fourreau absolument magnifique signé Djo, il se charge d’hypnotiser les yeux avant d’agresser les tympans !

La face A est occupée par les vétérans de LITTLE GREEN FAIRY, ici produits - à un titre près - par Chris Bailey (THE SAINTS, dont on attend toujours le live au passage). Le garage rock cru et aux légères touches de new wave et de psychédélisme du groupe met toujours dans le mille, il est en effet très compliqué de ne pas se faire aspirer par les mélodies ici distillées (Nowhere to hide est par exemple un titre terrib’) et entraîner par un rythme de croisière souvent enlevé. Just a game calme un peu le jeu pour mieux repartir à l’assaut avec le teigneux Ray of life. Une surprise se situe sur la quatrième piste, la reprise énergique du tube du CURE A forest (1980) à laquelle s’enchaîne parfaitement un titre tout à fait dans sa lignée, avec en poupe clavier fantomatique, basse tendue et ambiance mélancolique qui se marient fort bien avec une guitare toujours bien sentie (de quoi rappeler une version baston de SISTERS OF MERCY si l’on peut se faire maître). Ce groupe est un trésor bien trop caché pour ne pas être précieux, on encourage tous les amateurs de rock pur et sincère d’aller escamper une oreille sur leur répertoire aux antipodes de merdes synthétiques qui pullulent et saturent ce qui est malheureusement devenu un marché. Let there be rock !!

https://littlegreenfairy.bandcamp.com/album/sex-games-and-life

En face B on retrouve les copains de THE SONIC PREACHERS pour une deuxième sortie brûlante 1, cinq titres aussi, plus ramassés, plus hargneux et rapides mais tout aussi puristes et organiques que les compagnons de l’autre face. Chant extraverti, grosses guitares et rythmique béton sont les atouts d’une formation qui prend des dimensions géniales une fois les amplis empilés sur scène, le pied de micro, les planches, les haut-parleurs savent qu’ils vont morfler mais la pratique vierge de tout artifice enorgueillit le matos, lâcher pendant une représentation de sous-pop, c’est quand même la méga-honte. Avec des brûlots punky sexy tels que Gun city (yeah, à donf’, vivement du live argh !!), Last friend, Go to the station, THE SONIC PREACHERS rappellent que peut-être It’s only rock’n’roll, mais pour qu’on like it, il faut que ce soit bien fait, et les passionnés seront toujours supérieurs à ceux qui prennent pour un hobby ce qui est une véritable religion. Le décibel, la vibration, l’adrénaline, appelez donc comme voulez l’élément qui fait chavirer le rockeur, en tout cas il est là, fil rouge entre des chansons qui ont certes leur propre histoire mais donnent à lire une signature haute énergie nette et précise : on ne badine pas avec le rock’n’roll, jamais !

https://thesonicpreachers.bandcamp.com/album/go-to-the-sation

Pour info, tout le programme a été enregistré et mixé par Guillaume Brugvin du Studio de la Butte Ronde.

300 copies numérotées à la main (insert inclus), bougez votre derche avant l’inévitable et logique épuisement.

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