Expositions / Salons
28
Mar
2017

[Publié à l’origine dans La Pieuvre du Midi N°43]

Montpellier : volumes et précipitations III :

A Saint-Ravy, pas de peau pour le tatouage

Il y a parfois des moments où la pointure quarante-sept laisserait bien sa marque de crampons avec le plus grand des plaisirs, adieu donc l’expo à Sainte-Anne, autre lieu que nous révérons, car le majestueux édifice est fermé en attendant un nouvel artiste à installer.

Pour la peine, on se vengera, et sans regret sacrebleu, avec « Die and retry » - c’est le titre bucolique de la collection d’œuvres de Jean-Charles Michelet-Gambelli qui ne manquera pas de surprendre. En effet, quel rapport entre des citrons tatoués, un sarcophage peinturlurogravé genre old school US, des portraits de chiens aboyants, des peinture sur tessons de bouteilles…? Si on peut se faire maître, la série de portraits petits formats de visages en noir et blanc emporte la palme de l’émotion mais le travail de tatouage sur des matières autres qu’humaines (petite pensée à ce pauvre fauteuil jadis immaculé) est vraiment une bonne idée.

La grande mixité de styles, de traits et de couleurs (où l'univers street et les motifs vintage semblent avoir eu un impact important), les références à l'horreur et à la culture pop en général, mais aussi à la spiritualité, tout ça fait une belle addition pour aller jeter un œil dans un autre lieu terriblement sympa d’autant que le créateur est sur place et carrément sympathique.

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