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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
Genre: « The epitome of evil »
Scénar: la nuit de Walpurgis, pas question que la diligence arrive trop tard, fouette cocher, ne traînons pas. Et tant pis, cet étranger a sans le savoir rendez-vous avec un vampire notoire, qu’il se débrouille après tout. Lui-même n’est d’ailleurs pas rassuré quand il arrive au château lugubre de son hôte... Voulant s’approprier l’abbaye de Carfax en Angleterre, le comte Dracula a fait venir en Transylvanie le clerc Renfield, non sans au passage faire de lui son âme damnée: « The blood is the life misterrrrr Rrrrrrenfield »... Brrr...?
Premier vrai Dracula de l’histoire du cinéma (et aussi premier film d’horreur parlant), ce film annonce toutes ses suites avec un trousseau complet du fantastique à venir: brume, nuit, vent et froid, portes qui grincent, chauve-souris, château, poussière, toiles d’araignées, hurlements de loups, (même des tatous, totalement incongrus en Roumanie ! Non ?): TOUT est là avec une splendide influence expressionniste inside et des décors de studio somme toute très jolis (Aaaaah la traversée maudite du Vesta vers l’Angleterre...!).
Lugosi est extra dans le début d’une des plus prolifiques sagas du cinoche fantastique, il se fera d’ailleurs enterrer avec une cape de son personnage, sur la demande de ses proches. Dwight Frye est aussi terrible en esclave du démon à quenottes pointues et le conflit science / superstition avec l’arrivée du professeur Van Helsing (interprété par le très bon Edward Van Sloan), un vrai dur à cuire, est bien mené. Tout ça fait de Dracula un petit chef d’oeuvre de l’horreur classique qui ne fait plus peur à grand monde car aujourd’hui plutôt rudimentaire mais super bien fait pour l’époque (1931 tudieu !!) on a pris des libertés avec Stoker pour aller droit à l’essentiel par contre on ne voit rien aux attaques: la suggestion est une arme redoutable quand elle est couplée au brouillard, « There are far worse things waiting for man than Death »...
Bonus: photos (superbes comme pour le film), bande-annonce, le film avec la nouvelle bande originale signée Philip Glass (1988), un documentaire de 35 minutes au sujet de la saga de Dracula du bouquin au ciné en passant par le théâtre ("Sur les pas de Dracula" présenté par Carla Laemmle, digne des Contes de la Crypte, d'ailleurs la jeune fille à la voix de corneille qui lit dans la diligence au début du film, c’est elle). Une version hispanophone a été tournée en même temps, on aurait aimé l'avoir sur le même DVD d'autant qu'on le trouve souvent plus réussi que l'anglophone.
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