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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
Genre: boucherie-charcuterie qui réfléchit
Scénar: Pendant que les chiantifiques débattent à leur habitude à la télévision à propos de l'invasion des villes par les morts-vivants, on envoie aux survivants les adresses de points de rassemblement. D'autres en bons égoïstes s'organisent pour filer seuls à l'anglaise. Pendant ce temps la police continue son boulot même si certains de ses membres perdent les pédales devant l'interminable massacre et les tronches livides explosées à coups de flingues façon einsatzgruppen. Pendant ce temps les "zombies" (qui n'en sont pas) reproduisent les actes des vivants en squattant post-mortem les supermarchés, (ce stratagème de Romero n'indique que mieux ce qu'il fait et pense de la société de moutons consommateurs). Il suffira d'un coup d'oeil pour comprendre que les "vivants" ne sont pas plus en vie que les cadavres ambulants qui errent dans les rues... Autant que ça saigne alors hein ?!
Dix ans après La Nuit des morts vivants, voici une suite qui n'en est pas une pour un nombre de charcutés exponentiel. Car si tout commence dans une relative jovialité de se retrouver dans la caverne d'Ali Baba pour nos "héros" ça ne dure pas, of corpse. La réappropriation de l'espace, le nettoyage puis la détente, l'insouciance... Mais attation !!! "When there's no room in Hell, the dead walk the earth"...! (MORTICIAAAAN !!!). Les scènes absurdes de tartes à la crème ne font pas oublier l'avarice des uns et des autres qui va précipiter une fin qui ne nécessite aucun deus ex machina, l'homme est un loup pour l'homme voilà tout. MAIS LE MORT VIVANT, IL LE BOUFFE LUI, LE LOUP !
La question initiale, comme dans le premier opus, reste posée: qu'est-ce qui déclencha tout ça ? En tout cas, une chose est sûre, question de logique: "quand les morts marchent, il vaut mieux éviter de tuer sinon nous risquons de perdre la guerre", alors forcément les rednecks sont de sortie, bière et fusils sont de rigueur, même les enfants mangeront des bastos, comprendo ? Ou à défaut, on leur roulera sur le buffet quitte à colorer le bitume de raisiné par litres. Ce sang en quantité industrielle qui rend les assiégés de plus en plus givrés, et de manière palpable pour les spectateurs en sus, Romero est un as.
Rayon musique (signée GOBLIN = Dieu), on a aussi droit à une bande originale tordue, psyché et chelou qui n'arrange pas l'ambiance déjà passablement glauque. C'est au final une orgie de bidoche sanguinolente quasi (post) punk en cette année 1978 (On se dit au passage que les figurants de l'époque n'avaient plutôt aucun intérêt à être végétariens avant de se voir proposer le casting) que ce Zombie. Si La Nuit génère des films dans son sillage, avec Zombie et son carton chez la critique, c'est l'avalanche, Fulci n'hésite même pas à titrer de Zombi 2 son L'Enfer des zombies.
Bonus: interview coolos de Jean-Pierre Putters mais c'est surtout l'épais livret signé du même maître qui est juste un cadeau très appréciable, détaillant avec malice et minutie la démarche incertaine des glorieux zombies / morts vivants dans l'histoire du cinéma. Si le livret n'est pas dans le boitier n'achetez pas le DVD de cette édition, ce serait un crime de passer à côté, franchement.
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