Chroniques DVD
02
Nov
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : Dites, un anglais qui s'appelle Scott qui fait son premier film sous le signe du film d'action en costumes, ça ne vous rappelle personne ?

Scénar : au XVIIIème siècle à Londres, Macleane, un officier pour le moins noceur et turbulent, est condamné à la prison où il est prié de rester jusqu'à ce qu'il retrouve sa sobriété. Mais ceci ne semble pas être son destin puisque tout à coup s'écrase sur sa cellule un carrosse attaqué par deux bandits de grand chemin dont un est tué après avoir été torturé par un policier. Plus tard, Macleane et Plunkett, le voleur restant, se rencontrent à nouveau : Plunkett surprend le premier, évadé, occupé à creuser autour du corps de son compagnon défunt pour récupérer un bijou qu'il a avalé in extremis. Mais la police intervient et le tandem se retrouve à la prison de Newgate, un véritable trou d’enfer, surtout quand on n’a pas la chance d'être un officier. Finalement alliés, le faux riche et le vrai voleur décident de dévaliser qui leur passera entre les pattes pour éventuellement partir pour les Amériques. Mais le flic tortionnaire Chance et la magnifique Lady Rebecca Gibson vont chambouler leurs plans.

Ah c’est sûr que le titre (français, en Angleterre on causerait d’un plus sobre Plunkett & Macleane) n’est pas innocent : l’insistance graphique sur les pistolets, les balles qui fusent, la fumée de la poudre, les détonations et les explosions est un des détails les plus voyants du film du fiston de Ridley Scott (oui, bon, voilà, c’est lui !). Celui-ci a également réuni un excellent casting : on est en perpétuelle extase devant la divine Aéromiss Liv Tyler, on adore depuis toujours Robert Carlyle et Jonny Lee Miller (Trainspotting of course mais les deux ont respectivement eu des carrières très chargées en très bons films !), ainsi que des tonnes d'acteurs vus et revus par tous, Ken Stott tirant haut la main son épingle du jeu avec une prestation tout à fait convaincante dans la peau du sinistre Monsieur Chance, le fonctionnaire typiquement sadique obligé de se mettre en chasse, surtout quand les exploits des deux hors-la-loi commencent à agacer plus d'un puissant qui pourrait en cas de réussite lui faire grimper l’échelle sociale.

On a fondamentalement affaire à une sorte de buddy movie en costumes qui se caractérise comme ses confrères sans trame « historique » par beaucoup d'action et beaucoup de comédie, on aime assez l'idée délicieusement anachronique d'un alliage sympathique d'élégantes images de bal avec de la musique électronique - qui n'aurait pas déplu à Trainspotting tiens - pour rythmer les mouvements de poudre - cette fois capillaire et faciale - a priori bien moins létale pour la santé si l'on excepte le cancer de la vanité qui poussera plus d’un je-veux-être de l’époque dans la misère et le ridicule. On n’échappera pas aux grosses ficelles scénaristiques (comme ce bandit de grand chemin tant qu’à y être ancien apothicaire), n'empêche que l’on passe un bon moment de cinéma mouvementé, romantique et avant tout drôle, tout ce dont n’importe qui a besoin quand le monde pique une tête vers les abysses de la noirceur générale. Et puis l’envie d’empoigner des flingues et de détrousser les riches titillera toujours les galériens. Dont nous sommes.

Bonus : bande-annonce

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