La Colline des potences de Delmer Daves (avec Gary Cooper, Maria Schell…) 1959

Genre : western

Scénar : la ruée vers l'or rend les types tarés, et on apprend vite à ne pas voler en cette époque où se déchaîne la folie des hommes devant le pouvoir de séduction du métal jaune, le nouveau dieu en vigueur. S'il sauve la vie d'un voleur pourtant pris sur le fait dans une concession, le dévoué docteur Frail, nouveau dans le coin, semble trimballer un passé lourd et obscur. Il oblige le jeune homme à travailler pour lui en échange d'avoir sauvé sa vie. Quand la diligence est attaquée, on y retrouve une jeune fille blessée qui bouleverse comme on s'y attend la vie du docteur, et des gens qui habitent à proximité…

Pas vraiment un chef d’œuvre, La Colline des potences est un petit western très vieillot se voulant aussi psychomélodramatique, typiquement américain, autant que la tradition des lynchages sur un coup de tête. Mais il est aussi sombre et plutôt bien foutu malgré certaines caricatures un peu grossières sur les bords. Il offre un de ses derniers rôles à Gary Cooper (Les Trois lanciers du Bengale, Pour qui sonne le glas, Le Train sifflera trois fois, Vera Cruz, Condamné au silence…), figure aussi la belle Maria Schell (Les Frères Karamazov, Le Dossier ODESSA…), George C. Scott (Dr. Folamour, Patton…) et aussi le pifu Karl Malden (Un tramway nommé désir, La Conquête de l'Ouest, Le Chat à neuf queues…) dont les magnifiques yeux bleus empêchent le téléspectateur de trop se dire qu’il cabotine sec. L’acteur finira aussi de tourner le film puisque le réalisateur Delmer Daves (La Flèche brisée, 3h10 pour Yuma…) tombera soudain malade. Karl’s in charge !

Sinon, les versions françaises avec en générique un français qui roule les R, c’est vraiment l’horreur, soyons clair, autant que cette B. O. entre violons cucul et flûtes angoissantes qu’on aurait pu soigner un peu plus. Après un si chouette L’Or du Hollandais l'année précédente, y a de quoi être déçu.