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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
Genre : 007 plutôt en forme
Scénar : Sanchez, un magnat de la drogue, sortant exceptionnellement à découvert pour récupérer sa femme, cause une grosse opération des narcotiques le jour du mariage de Félix Leiter qui du coup laisse la cérémonie en plan pour y participer. Son témoin James Bond l’accompagne même si Félix lui interdit d'intervenir. Bien sûr, l’anglais le fait quand même et les deux parviennent à cravater Sanchez. Mais celui-ci se dit prêt à donner deux millions de dollars à qui le fera sortir de taule : bien sûr, un agent craque. Félix est ensuite enlevé et balancé aux requins, sa femme assassinée, James Bond va en faire une affaire personnelle. Sauf qu’après quelques frasques on lui retire l’affaire et le fameux permis de tuer. Il part donc en solo…
Ce deuxième et dernier James Bond avec Timothy Dalton (mais aussi le cinquième - et dernier - de John Glen !) fait bizarrement aussi vieux que ceux des années 80 mais l’acteur principal retrouve ce côté athlétique et du genre impitoyable de Sean Connery avec plein de cascades - simulées ou non - tout en frisant continuellement l’invraisemblable (débouler devant l’autel en parachute c'est la classe, avouons-le). Car se bouscule au portillon toujours autant de n’importe quoi : du ski nautique sans ski, des explosions quasi-nucléaires, un poids-lourd qui circule sur un seul côté des roues ou qui fait une roue arrière, une baston générale dans un bar avec un espadon empaillé en guise d'arme, une scène presque gore avec un type réellement sous pression ou encore des ninjas pour coller à la dernière mode cinématographique…).
Permis de tuer s’avère pourtant agréable malgré un côté agaçant chez ce héros qui semble en total décalage avec son époque malgré une adaptation du scénario moins rivé sur l’espionnage : pas de S.P.E.C.T.R.E. au programme, le nouvel ennemi c'est la drogue comme chez Rambo la même année. Heureusement, humour et action font toujours la paire pour ne pas être obligé de le prendre complètement en grippe, d’autant que le casting est intéressant avec de solides seconds rôles en lieu et place de guests de luxe : on découvre un Benicio del Toro tout jeune, déjà très bon avec un regard de cinglé complet, mais aussi les superbes Carey Lowell et Talisa Soto, Frank McRae, Anthony Zerbe… Sans oublier le vénérable Desmond Llewelyn qui démontre cette fois que Q peut faire merveille sur le terrain, contre toute attente !
Notes particulières : avec la quantité énorme de drogue jetée dans la mer, on ne s’étonnera pas que les requins deviennent dingues et prennent les surfeurs pour des mets délicieux ; sinon, le gag du « tiens, si j'appuyais sur le klaxon pendant un baiser passionné ? » est une des scènes les plus déplorables jamais filmées.
La phrase du film : à la vision d'un homme empalé sur un élévateur, James Bond déclare : « ce chariot était vraiment un diable », splendide !
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