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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
Genre : alexandredumassien
Scénar : 1871. Roger Laroque erre sur le champ de bataille jonché de cadavres jusqu’à retrouver un camarade qu'on lui avait interdit d'aller chercher, Lucien de Noirville. En 1885, Roger est devenu industriel et, bien que marié et père aimant, fréquente une espagnole qui lui emprunte tout ce qu'il ne perd pas au jeu. Il se retrouve bien évidemment endetté et son principal créancier lui demande violemment de le rembourser tout en refusant le moindre délai. La situation n'est pas très heureuse mais voilà que ressurgit du passé celui à qui il a sauvé la vie, un Noirville qui se plaint de ne pas avoir d'amis, qui s'empresse de l'inviter et de le présenter à tous comme un héros dont tout le monde a déjà entendu parler. Le choc arrive quand Noirville présente Roger à son épouse qui n'est autre que la fameuse espagnole… Celle-ci est prête à divorcer pour partir avec Roger mais devant le refus de celui-ci, elle le menace : « Je te préviens, je ne suis pas de celles qu'on abandonne », elle lui fera payer cher son chagrin. Mais quand son créancier est assassiné et que Roger se retrouve en possession d'une forte somme qui le sortirait de la ruine, les témoignages vont s’amasser contre lui, il risque sa tête mais son ami Noirville, avocat, tente de le défendre jusqu'à ce qu'il apprenne la vérité sur l'adultère de Roger et son épouse. Abandonné de tous, Roger devient le personnage de chansonnettes satiriques que l’on transfère au bagne. Quand plusieurs détenus s’évadent, il part en même temps mais est abattu par un gendarme. C’est bien plus tard qu'on entendra de nouveau parler de lui.
Jolie production franco-italienne (Robert de Nesle / Alvaro Mancori) et prestigieux rassemblement d'acteurs pour ce film de Riccardo Freda, quatrième adaptation d’un roman de Jules Mary presque complètement tombé dans l'oubli. Le climat rappellera sans problème à tous les amateurs de cinéma populaire français les frasques de Jean Valjean, Rodolphe de Gerolstein ou d’Edmond Dantès dans cette histoire bien menée, généreusement teintée de mélodrame mais aussi de guerre et d'espionnage, les comédiens principaux sont très bien choisis et on a toujours un grand faible pour l'immense Jean-Pierre Marielle mais aussi pour Jean Topart et sa voix si particulière, on ne pourra s'empêcher de citer toutes ses bouilles que l'on retrouve toujours avec un plaisir infini, ces acteurs des fins de liste qui étaient pourtant tous ceux qui faisaient le sel de ce cinéma à la cheville duquel rien ne semble pouvoir arriver à nos yeux : Jean Carmet (en détective), Paul Muller (qui se la joue Javert), Dominique Zardi, Henri Attal et on en passe forcément. Un assistant réalisateur va se faire remarquer par sa première réalisation dans la lignée de son travail avec Riccardo Freda : après le Coplan ouvre le feu à Mexico de l’italien auquel il participera aussi cette même année 1966, c’est Yves Boisset, pour la première fois réalisateur pour de bon, qui commettra l’épisode suivant de la saga française d'espionnage : Coplan sauve sa peau (1968).
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