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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
Genre : Gibson Rickenbacker, un mec bien campé sur ses guitares !
Scénar : après l'Apocalypse qui est enfin tombée sur la planète, vaincre la peste et reconstruire, mais pour quoi faire ? C'est la question, mais certains inconscients veulent à tout prix sauver l’espèce humaine de sa juste punition, Pearl Prophet s'est même sacrifiée pour la mission, elle a abandonné son corps pour combattre et, transformée en cyborg, a été programmée pour aller recueillir des informations scientifiquement nébuleuses qu'elle doit ramener à Atlanta. Coursée par des bandits qui font régner la terreur et massacrent tout ce qui bouge sur leur passage, elle est sauvée par l’ancien passeur Gibson Rickenbacker sorti de nulle part, mais c’est bien simplement parce qu’il l’avait confondue avec quelqu’un d'autre. Et crac, soudain, l’affreux chef de bande dénommé Fender le met hors-jeu, embarque Pearl pour Atlanta où elle devra lui remettre le remède, manière de devenir le maître du monde en toute simplicitude. Bizarrement, tout ça tombe très bien (particulièrement les méchants qui prennent des coups) : Gibson a un très gros compte à régler avec Fender qui a laissé sur le pavé une jeune femme qui part du coup avec le gentil : quitte à carrément braver la zone interdite elle-même, ça va castagner sec, Fender n’aurait pas dû tuer la femme qui un jour a engagé Gibson et dont il est tombé amoureux. Et le passé va soudain revenir sous une forme inattendue pendant le duel mortel qui va opposer les deux irréductibles ennemis !
V’là l’équipe ! Une addition comprenant des noms tels que Cannon, Globus, Golan et Pyun est déjà solide, et on a vu que la petite démo de JCVD a suffi pour motiver ces très honnêtes artisans du film bourrin à lui octroyer une place de choix dans leur écurie, pourquoi pas alors un passeur brisé par la vie et sa méchanceté qui prend la défense d’une femme cyborg, puis d’une femme femme, puis d’une femme enfant contre des méchants punkoïdes moches à ranger avec les barbares des Guerriers de la nuit, Mad Max, New York 1997 ou Ken le survivant ? Armé de tout un tas de trucs (épée portée à la Son Goku, arc et long couteau dentu à la Rambo, chaussure avec clou à cran d’arrêt à la James Bond, fusil multi-tubes très western spaghetti dont on retrouve aussi le sadisme dans une séquence très Il était une fois dans l'Ouest et les bruits de baffe à la Bud Spencer), nôt’ Jean-Claude, bastonneur hors-pair au jeu monolithique mais chorégraphié de façon efficace, va nous offrir quelques moments d’humour forcément involontaire : les flashbacks avec perruque sont fantabuleux, le plus sexy des action men (même si certaines actrices n’en gardent pas un souvenir génial, c’est le moins que l’on puisse dire) est too much, comment une femme pourrait-elle bien résister à l'envie de se jeter nue dans la mer avec JCVD dans les parages, même si, brute au grand cœur, il refuse de mettre ses mains sur elle, traumatisé par les souvenirs d’un amour perdu… Quel homme ! What a man !
Il faut bien ce genre de type dans un monde au climat éminemment horrifique (avec même dans les coins une petit pincée de gore débilos dont un maquillage de pestiféré bien crado !) et aux jolis décors démolis. Un film obligatoirement fauché, un peu tourné comme un clip genre Thriller ou Highlander mais rigolo comme tout avec son jeu très approximatif dès la première séquence, ces scènes de défi un peu longuettes ou le trip « Qu'est-ce-qu'on-ferait-pas-pour-jouer-les-messies » (Jésus Corde Va Décéder ?). Tout a été prévu pour ravir les fans de mandalasses avec de jolis ralentis pour accentuer les coups de tous ces déglingos hurlants (on dirait vraiment qu'ils veulent se faire repérer plutôt que d'intimider avec leur yaaaaaah), mais tout le monde morfle, notre belge prend une putain de tannée lui aussi (pendant laquelle on entend clairement le bruit de pain dans les tronches des Miséroïdes, non ?!), les effets spéciaux ne sont pas si pourris pour leur âge, contrairement aux effets ridicules sur les voix déjà que les cris « normaux » étaient difficilement supportables, le scénario est bourré de stéréotypes, de déjà vu et de maladresses, les dialogues sont parfois tellement cucul, les synthétiseurs de la bande originale si affreux et typiquement Eighties ! On ne peut pas dire que tout ça fasse du film une grande réussite mais c’est en tout cas un bon petit moment décérébré avec le mec qui récupère le plus rapidement au monde !
La phrase du film est attribuée à Fender : « crève, charogne » dit-il au crucifié. Et toc.
Bonus : la bande-annonce originale et un imposant livret de quatre pages parfois hilarant de prétention dont voici la couv' !
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