Chroniques DVD
04
Aoû
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

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Genre : le veau dur contre le vaudou

Scénar : au sein de la DEA, John Hatcher est un agent des plus expéditif. Mais suite à une affaire qui tourne mal (son coéquipier Chico y perd la vie) et la violence qui règne sur son existence (« Je ressemble maintenant à ceux que je méprise » avoue-t-il au confessionnal…), il souhaite démissionner mais son chef refuse : après tout, un bon flic, ça ne court pas les rues. Mais Hatcher n’en fait qu’à sa tête, veut suivre les conseils du curé de sa paroisse et se rapprocher de sa famille, il part donc chez sa sœur, dans la banlieue de Chicago, pour se ressourcer. Hélas, elle habite sur le territoire de dealers jamaïcains si dangereux qu’ils gênent même les mafieux locaux. Hatcher n’est pas du genre à se laisser faire, il s’interpose même un soir lors d’un règlement de comptes et déclenche du même coup comme une certaine ire chez un des fumiers, Screwface, boss psychopathe du gang des trafiquants alors en pleine expansion. Les bandits ne reculeront devant rien pour se débarrasser des obstacles sur leur chemin mais, alors que sa nièce de Hatcher est gravement blessée suite à ses agissements, et que sa famille l’accuse à juste titre d’avoir provoqué l’incident, une chose est sûre : ça va chier !

Quelle entrée ! L’ineffable Steven Seagal court après Machete, le latte et le balance dans un coffre !! Non mais si ça c’est pas de la science-fiction, qu’est-ce qu’il vous faut ?! Malgré le danger omniprésent, l’homme, certes toujours très économe en mouvement ou en impact, distribue des tartes à tout le monde, amicales ou pas, déplace l'adversaire comme on le ferait avec un pot de fleur et lui pète les os s’il n’a pas saisi la clé des champs. Crouic. Et c’est vrai qu’il y a de quoi faire dans cette Amérique gangrénée par le crime organisé, la preuve, on ne peut plus sortir dans un club rock sans devoir corriger des sous-merdes qui vendent de la drogue impunément ! Un comble, non ? Alors heavy-demment, on a droit à pas mal d’action et aux punchlines typiques, le scénario n'hésite bien sûr jamais à friser le n'importe quoi pourvu que transparaisse le discours self-défense classique que partagent avec moustache et sourire les grandioses exactions des aînés Charles Bronson et Chuck Norris entre autres. Si on creuse loin pour chercher un poil d’originalité dans la chose, on en trouve un sous la forme d’un climat pseudo-fantastique because malédiction exotique de passage.

Et donc cette fois-ci ce sont les jamaïcains qui portent le chapeau, avec à leur tête une trogne très charismatique malgré de sérieux traficotages physiques (implants, lentilles…), un type qui inspire une telle frousse à ses sbires qu’ils se suicident plutôt que de dire un mot de trop, ça c’est de l’autorité ou on n’y connaît rien ! Impossible de ne pas mentionner de beaux préjugés sur les dealers noirs, de rappeler que Jamaïque = reggae (Peter Tosh est sur la bande originale et si Jimmy Cliff fait une apparition dans le film, alors c'est super ! Non, c'est pour rire !) et que noirs des îles = vaudou (l’au-delà seul pourrait vaincre un Steven Seagal, et encore ce n’est même pas prouvé !). Mais au contraire de ce que le début aurait pu faire croire à l’innocent spectateur, notez bien que le but n'est pas de descendre la Jamaïque dans son ensemble mais bien ceux qui ont mal tourné, c'est toujours ça. Généraliser, c'est pas bien. Tout ça est sans surprise, assez con parfois mais efficace en ce qui concerne le défouloir bienvenu : fusillades bourrines, courses-poursuites, destructions massives de décors, explosions non négligeables et pourquoi pas une scène de bricolage comme dans L’Agence tous risques.

Enjoy !

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