|
Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
Genre : adaptation façon Comédie-Française
Scénar : au début du XIVème siècle, le roi de France Philippe le Bel, que l’on pourrait aussi qualifier d’un Le Dur parfaitement justifié, s'est heurté à l'ordre des Templiers, seul obstacle qui se dresse devant lui dans son projet d'un pays moderne et dirigé de main de fer. Mais certains ont d'autres choses à faire, par exemple s'occuper de leur intérêt personnel comme l'ineffable Robert d'Artois qui, en galopant vers Westminster et la fille du roi Isabelle d'Angleterre sa cousine, savoure par avance le plaisir qu'il prendra à annoncer les mauvaises nouvelles. En effet, les épouses des trois frères d'Isabelle les cocufient. Alors que les Templiers sont voués au supplice, l'embuscade est tendue autour des amants des princesses.
Basés sur les cinq premiers tomes parus à l'époque (mais une autre série reviendra sur l'ensemble de la saga en 2005), chacun des six épisodes des Rois maudits de Claude Barma et Marcel Jullian commence par une sorte de photo de famille où tous les personnages sont présentés, la scène a dû être assez compliquée à tourner puisque tout le monde fixe l'objectif pendant le long monologue de l'acteur qui le lit. C’est le début d'une saga de fer et de sang qui va faire vibrer la France en ce début des années 1970 avec des acteurs de théâtre nantis de vraies gueules de cinéma (Jean Piat et Louis Seigner sont excellents chacun dans leur genre) avant le dépeuplement quand le temps passe, et il le fait vite en moins de deux heures.
La fidélité au récit et ses multiples rebondissements, les décors de studio, minimalistes mais crédibles, les costumes réussis et les couleurs vieillottes ne sont pas pour nous déplaire et la bande originale discrète va bien avec cette balade dans les arcanes dangereuses du pouvoir médiéval. Alors, bien sûr, quand on a dévoré les milliers de pages qui composent cette épopée 1, on trouvera que la série va très vite en besogne et oublie un sacré paquet de détails qui ont leur importance dans le récit (l’idylle de Marie de Cressay et de Guccio est par exemple légèrement accélérée, le concile d’Avignon itou…) mais soit, fallait bien couper ici et là pour finir six épisodes d’environ 1h45 dont la fin est forcément énervante pour qui a lu l’histoire jusqu’au bout, argh !
1 voir Les Rois maudits de Maurice Druon (Les Grands Romans Historiques / Éditions Crémille & Famot - 1955-1977 Réédition 1977).
Ne partez pas sans avoir "aimé la page", retrouvez tous les articles, vidéos et reportages sur votre mur. Soutenez Nawakulture en vous abonnant à la page Facebook et en partageant les chroniques.