Chroniques DVD
20
Juil
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : con-quête

Scénar : Ilias choisit de combattre le Mal, son père lui remet un arc magique pour ce faire et le voilà parti sur les chemins d’un monde peuplé de créatures diverses et avariées. Attaqué, il est sauvé par un autre guerrier solitaire, Mace, qui souhaite apprendre à se servir de l'arc, une arme très en avance sur l’arsenal local. Leur errance conduit les deux hommes à affronter les sbires d’Ocron, une sorcière qui fait régner la terreur et ne cracherait pas sur le death-y-dément fameux arc pour la maintenir. D’autant qu’un songe l’alerte qu’elle risque d’être tuée par un guerrier portant un tel armement. Elle envoie aux trousses d’Ilias et Mace ses sbires hirsutes dont son précieux Zora. Qui du Bien ou du Mal l’emportera-t-il ? Hein ? Tu le sais toi ?

Oulah, grand écart pour le grand Lucio 1. Quittant un instant son domaine horrifique de prédilection après une Malédiction du pharaon parfois moyenne, le voilà invité à réaliser un film d’heroic fantasy à la suite du succès de Conan dont il récupère quelques éléments. Mais on devine que La Guerre du feu ainsi que les innombrables films de cannibales 2 dont la mode vient de passer ont eu une petite influence (pour les tribus et leurs mœurs de crados à table au moins) sur cette tambouille qui a atrocement mal vieilli, la faute à des moyens que l’on subodore…très moyens, en particulier au niveau des costumes (parfois grotesques comme ceux des poilus entre La Planète des singes, les Ewoks et le loup-garou du Monstre de Londres mais version hard-discount), des décors (malhabilement camouflés avec une brume omniprésente et crispante mais aussi des contrejours ou la « nuit »), des effets - très - spéciaux (les flèches façon laser ou feutres splendides, les marionnettes d'oiseaux les plus affreusifères de l'histoire du cinoche) et même des acteurs : les morts ridicules en cabrioles, les sauts ultra moisis des personnages poilus tout pourris…

On sera tout de même plus magnanime parce qu’on rigole quand même beaucoup avec le trio de tête d’affiche Sabrina Ciani, sorcière aux petits seins nus (qui aime les câlins coquins avec les serpents que l’on trouve à tous les coins de caillou, devait y avoir des soldes !) et experte du Bis / Z (puisque elle a subi et participé à des tournages du niveau de Mondo cannibale, Terreur cannibale, 2020 Texas Gladiators, Ator ou encore Sangraal !), Jorge Rivera un mexicain pas des plus expressif et Andrea Occhipinti, vu dans L’Éventreur de New York et La Maison de la terreur de Bava Junior. Sans oublier le gentil dauphin, ça a du bon d’aimer les animaux ! On pardonne même à Claudio Simonetti des dieux GOBLIN un début de bande originale à base de claviers horribles qui sonnent affreux, comme enregistrés au fond d'une baignoire d’hôtel de passe. De plus, Fulci ne peut heureusement s’empêcher de glisser sous des cieux aux filtres / couleurs hallucinés des morts-vivants et quelques scènes bien gore au sein d’un scénario parfois cryptique : une femme déchirée en deux et décapitée, des tronches pétées à la hache de fortune, un empalement, un bûcher zoomé, une gangrène ragoûtante source de pus…  

Une invraisemblance sans bornes si on suit un peu sans roupiller, surtout qu’on a droit à de flagrants remplissages comme la séquence du passage souterrain, mais un moment typique de Bis nawak à savourer entre amis.

1 on a trèèès souvent parlé de Fulci, clique donc sur https://www.nawakulture.fr/index.php/rechercher?searchword=lucio%20fulci&searchphrase=exact.

2 tu en trouveras plein là : https://www.nawakulture.fr/index.php/component/tags/tag/112-cannibalisme.

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