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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
Genre : la petite marchande d'amulettes
Scénar : en Égypte est-ce vraiment une bonne idée de ramasser un scorpion, symbole local de la mort ? En tout cas, la petite Susie n'est pas dans son assiette, surtout après qu'une aveugle lui a offert un œil d'Horus en lui disant que « les tombes appartiennent aux morts »… Mauvais présage ? Son père archéologue découvre une pierre liée au dieu du Mal Abduménor dont le culte était d’une cruauté légendaire. Sauf que la pyramide contient de dangereux pièges et l'égyptologue est frappé par un de ceux-ci : il perd momentanément la vue sans comprendre pourquoi, ce qui lui colle sacrément les nerfs. Au même moment, sa fille commence à avoir des intuitions mais aussi d'étranges malaises, son père itou, et pourquoi pas la maison tout entière elle-même qui se voit infliger de drôles de stigmates… On n’est plus chez soi hein !
L’Éventreur de New York ne s’était pas vraiment montré gégène 1, et voilà que Lucio Fulci nous fait le coup de la malédiction égyptienne, inépuisable sujet depuis le XIXème siècle victorien, sans parler des mésaventures ultérieures autour de l’exhumation de Toutankhamon. Entouré de Fabio Frizzi qui livre une musique typique, et de Dardano Sacchetti en tandem avec sa femme Elisa Briganti au scénario, l’ami Lucio constitue un patchwork où l’on devine que de grands succès divers ont laissé quelques traces : La Momie, bien sûr, mais aussi L’Exorciste, La Malédiction, Amityville, et préfigure presque Poltergeist qui sortira quelques mois après. Ajoutons Rosemary’s baby pour ce fameux bébé de Manhattan, un titre américain pour une fois plus pourri que le français, un truc que l’on nomme un comble.
Pas vraiment le chef-d’œuvre que plus personne n’attend vraiment de toute façon, La Malédiction du pharaon a tout de même de bons côtés, les superbes décors de l’Égypte bien sûr, des personnages aux yeux blancs troublants comme au bon temps de L'Au-delà, Lucio Fulci lui-même dans le rôle d'un toubib (on se méfierait de ce genre de praticien dans la vrai vie), des effets spéciaux rudimentaires mais efficaces en général, on aime aussi le fait que le gore outrancier soit quasiment absent du film pour laisser plus de place à la suggestion, par exemple grâce au son, très présent, mais aussi grâce aux lumières, précieuses dans l’instauration de l’ambiance définitivement bizarre.
Une équation pour finir ? Interdit aux moins de 16 ans = ridicule.
Bonus : biographie (écrite) de Lucio Fulci, filmographies, fiche technique, bandes-annonces de Frayeurs, La Maison près du cimetière et bien sûr de ce film.
1 voir L’Éventreur de New York de Lucio Fulci (avec Jack Hedley, Almanta Suska…) 1982.
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