Chroniques DVD
15
Juil
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre: Cannibales hard-discount

Scénar: une famille dans un bateau, des cannibales affamés dans l'eau autour, miam miam croc grompf splotch, la petite fille n'est pas hyper rassurée par le naufrage sur une île chelou. Papa finit à l'asile de guedins, visités par ses mécènes qui s'intéressent, malgré les cadavres qui pavent la route, à ses aventures chez les mangeurs d'humanoïdes. Heureusement la gentille infirmière est là, quel dévouement ! Les années passent, la petite est devenue entre-temps la "déesse blanche" des anthropophages, blancs eux aussi pour la plupart ces cons-là. Et c'est qui qui va devoir épouser le fils du sorcier à la mort de celui-ci hmm ?!    

La musique par Roberto Pregadio, se révèle typiquement années 70 pour le générique qui n'est d'ailleurs graphiquement qu'une photo sur laquelle défile les infos: splendide. Les dialogues, pas de surprise car c'est une constante chez Eurociné, sont merdiques. Pour les décors vous me mettrez une paire de crânes en plâtre, un croco en plastoc et des images incongrues d'animaux (pélicans, singes, perroquets…) pour faire exotique, quelques plans de rivières puis on passera tranquillement à la mer sans crier gare et on ajoutera, comme une fleur de paradis, une belle galerie de têtes d'emplâtres. Pour être sûrs de passer pour de véritables clampins de supérettes vous affublerez ces gueules de raies d'un maquillage grotesque composé des dernières couleurs qui traînaient sous le rayon, genre cul de mandrill avarié.  Vous vous assurerez que les figurants fassent strictement n'importe quoi, par exemple en riant, dansant ou exécutant hilare leur part de langage fictif, celui des sauvages ! Pour ajouter la touche pittoresque inestimable, tels des Monty Pythons de carnaval, vous ferez tout pour que l'on croie, bruitages moisis in zeu pocket, que le sound-design a été fait à la bouche, probablement d'égout. Pour faire comme si, vous me passerez les passages les plus brutaux, longs et furibards, d'étripatouillage craspec en sépia avec option ralenti comique pour que l'on voie bien les grosses ficelles des accessoires. Pour faire plaisir à Tonton Jess, vous me ferez le plaisir d'exhiber quelques seins que je-ne-sais-plus-qui ne saurait voir, ceux de la beeeeelle Sabrina Siani feront l'affaire, merci.       

Le genre cannibale initié par les CannibalisHolocaust et autre Ferox perd ici sa (toute relative) crédibilité, c'est comme sur la pochette du DVD : moche et fauché. Le jeu des acteurs, d'un niveau abyssal, est à peine croyable (le type censé avoir perdu un bras est merveilleux par exemple, n'oublions pas la femme suspendue par un bras à un pilier se donnant un genre lascif hilarant…) et on est bien content de les voir se faire massacrer avant de l'avoir fait soi-même, n'abordons même pas un scénario aux incohérences capillo-tractées. Une fois de plus seule la musique reste convenable et si Jess Franco commettra avec les années de sacrées bouses, celle-ci mérite quand même une bonne place dans le peloton de tête, peut-être en particulier pour la bagarre finale digne d'un épisode de Benny Hill

 

Bonus: Flyers, jaquettes et photos

 

© GED Ω - 17/04 2013

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