Chroniques DVD
08
Avr
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : comédie bipolaire

Scénar : Félicien Mézeray, collectionneur d'art, repère un Modigliani tatoué sur le dos d'un légionnaire irascible, « Legrain » et décide de l'acheter coûte que coûte malgré le refus catégorique de son « support ». Pire, il vend le « tableau » pour une somme astronomique avant même de l'avoir en sa possession. Mais il ne tarde pas à être pris entre deux feux : les investisseurs le préviennent que si pas de Modigliani, il devra rembourser. « Legrain » lui l’oblige, en échange de l’objet de son délire, à s'engager à retaper sa maison de campagne qui se révèle être un château médiéval !  

Troisième et dernier film en commun depuis La Traversée de Paris (1957) et Le Gentleman d'Epsom (1962), Le Tatoué est, comme on s’y attend, un rassemblement d’innombrables tronches célèbres pour leurs seconds rôles, innombrables eux aussi (Dominique Davray, Pierre Tornade, Henri Virlojeux, Patrick Préjean, Pierre Maguelon, Jean-Pierre Darras, Hubert Deschamps…) autour de deux titans qui cabotinent à fond : Louis de Funès est colérique, vénal, raciste, lâche et survolté, Jean Gabin irascible, champion de l'envolée argotique, bon vivant et gueulard, mais on ne peut pas vraiment s'empêcher de rire quand les deux font leur numéro à l’aide de gags à l'ancienne absolument hilarants et des dialogues du même tonneau (même si perdu en chemin, Alphonse Boudard a laissé sa marque). Dommage que l’on sente ici et là que les deux stars n’étaient pas vraiment faites pour bosser ensemble.

Du coup pas le meilleur de la filmographie de Jean Gabin (après le polar de Papa Le Pacha) ni de Louis De Funès (Le Petit baigneur est sorti la même année) à cause d’un pur travail de commande des producteurs, de quiproquos et de gags pas toujours très fins, Le Tatoué est tout de même un petit moment de comédie sympathique et typique avec des pointes de vaudeville criard, ses clins d’œil pas discrets (La Panthère rose, Dupont et Dupond…), un château magnifique (Saint-Vincent-le-Paluel, en Dordogne) livré avec ses oubliettes tous publics et un récurrent « - Mais si ! - Mais non ! » poilant à chaque fois, sans parler de ce générique tarabiscoté avec des palettes de peinture.

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