Chroniques DVD
28
Jan
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : guerromantique

Scénar : en Géorgie en 1861, les planteurs nonchalants et crevant de chaud par la même occasion se plaignent de la faiblesse du marché du coton. On devine que ça n’émeut pas vraiment la population noire toujours vouée au service d'une « élite » qui ne témoigne que peu d'humanité envers ce que l'on pourrait tout connement qualifier de meubles vivants… Kathy Summers, la fille, se voit confrontée à un passé douloureux quand son mari Braxton Summers invite Will Denning et Clay Clayburn, ses amis datant de West Point. Le dernier est resté amoureux de Kathy après une séparation qui leur a laissé une large cicatrice dans le cœur. Quatre ans après, elle ne semble pas avoir oublié l'homme qu'elle refuse pourtant de voir avant que son mari lui assure qu'il n'est plus le même. Il n’en est rien. Et patatras, alors que Clay annonce qu'il revient s'installer dans la région malgré le malaise qui s'installe rapidement, la guerre entre Nord et Sud est déclarée le même jour, séparant les amis dans des camps différents. Il se retrouveront en 1864 à l’occasion d’une bataille de canons mémorable.

Pour un film que l’on sent bien à tout petit budget, Le Rocher du diable rassemble de beaux CV : outre le réalisateur qui a fait une grand partie de sa carrière en tant que décorateur sur pas mal de classiques (Autant en emporte le vent et Pour qui sonne le glas ne sont que deux exemples sur quarante années de labeur !) et le légendaire Dimitri Tiomkin pour la musique, on retrouve parmi les acteurs principaux la belle Barbara Payton (tragique trajectoire pour cette actrice qui travaillera pour Richard Fleischer ou avec James Cagney, Gary Cooper…), James Craig (vu beaucoup à la télé mais aussi dans La Brigade du diable…), Craig Stevens (La Chose qui surgit des ténèbres et lui aussi des tonnes de séries), le solide Barton MacLane et bien sûr Guy Madison, incontournable beau gosse des années 1950-60, particulièrement à cause de son rôle récurrent de Wild Bill Hickok, over populaire aux États mais il compila aussi quelques bons films, au hasard La Charge des tuniques bleues, L’Esclave de Rome ou 7 Winchester pour un massacre.

Peut-être un poil fauché (les images du générique ne sont pas forcément magnifiques dans leur genre…), le film ne réussit pas moins à instaurer un climat d'aventure dans ce mix classique de romantisme, de western et de guerre (Autant en emporte le vent y croiserait presque Horizons lointains non ?), le suspense est réel malgré des effets spéciaux réduits au strict minimum, le lieu de l’intrigue finale change un peu des grands espaces, rappelle presque Jules Verne (vous trouverez vite quels Voyages extraordinaires !) et l’équipe s’en tire plutôt bien pour faire passer un moment de visionnage sympathique. N’est-ce pas là le but ultime de toute série B, si petite soit-elle ?   

Infos / commande : https://www.artusfilms.com/classiques-americains/le-rocher-du-diable-297

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