Chroniques DVD
18
Sep
2005

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : cave canem

Scénar : Danny, homme de main élevé (et maltraité) comme un chien par le truand et racketteur Bart, se transforme en bête sauvage lors de règlements de comptes ultra brutaux. Mais quand il rencontre Sam, un accordeur de piano aveugle et bienveillant, il se sent changer, fait même foirer la mission de son « maître » qui pique une colère. Heureusement, un type impressionné par sa force propose que Danny vienne combattre dans ses arènes où « le chien » excelle bien sûr, Bart se voit déjà à la retraite. Mais ses ennemis exercent des représailles et Danny en profite pour s'échapper chez Sam qui le soigne avec sa belle-fille Victoria. Le tueur se découvre presque un foyer, lui qui sort à peine de la cage découvre la musique, la cuisine, la famille mais les limiers de Bart le retrouvent par hasard. Sauf que, oups, Danny refuse désormais de faire du mal à qui que ce soit.

Il est désormais notoire, au moins sur le canapé du salon, qu’on est loin d’être grand fan des travaux (disons récents) de môssieur Luc Besson, c’est pourtant lui qui a écrit ce scénario sympa pour Louis Leterrier et pour lequel on a convoqué un casting assez (d)étonnant, pour une fois dans le bon sens du terme : Bob Hoskins (parfait en fumier sans cœur), Morgan Freeman (fidèle à lui-même) et bien sûr Jet Li dans un inhabituel rôle silencieux, voire décérébré, mais carrément touchant avec des yeux d'enfant qu’il dégaine aussi efficacement que les poings et les pieds en direction de ses proies infortunées. Il s’avère même tout le long un surprenant, sinon très bon acteur dans le registre dramatique et l’équipe réussira même à un moment stratégique à faire couler des larmes sur son visage, le truc impensable pour un titan du cinéma d’action ! Mais où va-t-on ma p’tit’ dame, où va-t-on ?

Typiquement British dans sa mise en scène dans le sens où l’on ne peut pas réellement situer l’histoire dans le temps ou l’espace (et on s’en fout pas mal, remarquez bien), Danny the dog comporte une bonne dose d’ingrédients inhérents au film d’action : un climat thriller froid et clinique, un peu de casse de bagnole, heavy-demment beaucoup de scènes de combat sacrément bien rythmées (le chinois Woo-Ping Yuen, tanlentueux chorégraphe de MatrixTigre et dragon et Kill Bill est dans la place !) mais aussi de vraies belles scènes de comédie dramatique avec en filigrane de la douce musique, de MASSIVE ATTACK aux p’tits jeunots Mozart et Bizet entre autres. Autant dire que s’il on ne se trouve pas vraiment devant un métrage renversant, on ne boude pas non plus son plaisir, particulièrement quand ça bastonne sec, et la chose fait passer un bon petit moment de défouloir.

Bonus : intégrale des scènes d'action, making-of (36’), making-of des effets spéciaux, scènes inédites, bêtisier (3’), bande-annonce et clip musical de Baby boys de Thea.

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