Chroniques DVD
15
Avr
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : l'inspecteur barrit

Scénar : un déséquilibré menace de tirer sur la foule et provoque les policiers mais l’inspecteur Rizzo, costaud et bourru, ne l'entend pas de cette oreille et s'en va déloger le malotru avec des méthodes tout à fait personnelles. Il faut dire que Rizzo, ou « Brutus » comme certains le surnomment, est un habitué des tortueuses ruelles de Naples qui ne semble pas être choqué outre mesure par les trafics incessants qui règnent là-bas, il a même appris à vivre avec cette seconde nature de la ville capitale de la débrouille. Dieu sait que ce n'est pas facile de faire respecter la loi à Naples, Rizzo préfère donc laisser partir le menu fretin pour éviter de remplir de la paperasse. Sauf que son divisionnaire est remplacé par un jeune qui n'aime pas trop ces méthodes : « Brutus » agit désarmé, tire plutôt des pains que des rafales. Mais quand une prostituée est retrouvée défigurée, les travailleuses de la nuit le mettent sur la piste d'un certain « Baron » à qui il met une belle raclée, les Alfa Romeo de la police n'ont désormais pas fini de déraper…

Cette coproduction franco-italienne (Juliette Mayniel, Raymond Pellegrin et une DS savamment pliée sont dans la place) mise en scène par Steno, l’indétrônable roi de la comédie populaire transalpine, dénote de ses habitudes, car c’est bien de film policier musclé dont on cause ici. Certes, la comédie est toujours là avec ses méchants ridicules entourés de fayots et d'incapables mais une certaine noirceur entoure les tenants du trafic de drogue ici clairement visés. Il plane même comme une certaine ambiguïté, récurrente chez les italiens des Années de plomb, concernant une bonne Mafia à l'ancienne et de la méchante mafia, par exemple celle de la French Connection qui n'hésite pas à vendre de la came aux enfants, cette idée montre la bizarre convergence de vues entre une police expéditive et une vieille mafia aux principes toujours à géométrie variable. Sachant que la Pieuvre n’hésitait pas à carrément financer des tournages, la chose laisse tout de même un petit goût amer / louche sur le bout de la langue…

Malgré le travail dégueulasse de Quadra Vision (coquilles et transfert d'une cassette VHS pérave sur DVD au programme), ce Brutus / Piedone (et pas Malabar ! Et pas à New York !) est plutôt sympa surtout grâce à son personnage principal bien sûr, et l'acteur qui l'incarne à qui l’on voue une véritable adoration (autant qu’à la géniale voix de Claude Bertrand) même s’il s’avère ici un peu moins invincible que quand il joue aux côtés de son compère Terence Hill. Si ce n'était ces grosses bagarres bien sûr au menu (avec les grandes claques qui font ce bruit qui nous fait pleurer de rire depuis qu'on est gosse), on n'est pas loin de la série dont il sera le héros sous la houlette d'Enzo Castellari, Extralarge. Un flic hors-la-loi contient tout ce que l’amateur de cet univers attend : l’ingurgitation de gigantesques plâtrées de pâtes, les poursuites de bagnoles dans une ville bourrée d'escaliers, un scénario pas toujours super finaud à mi-chemin entre la comédie et le poliziotto et, pour être poli, la musique des frères De Angelis. Et les tronches de cake, œuf corse.

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