Chroniques DVD
02
Avr
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

rGenre : peplum fantasticomique

Scénar : Cadmos de Crète est prévenu par l’oracle : puisqu’il a tué sa femme pour en épouser une autre, sa fille Antiope causera sa perte quand elle rencontrera l’amour. Cet idiot ne trouve rien de mieux que de renier les dieux. Plus tard, Antiope a grandi et, à dix-huit piges, aimerait bien comme ses copines rencontrer un homme. Mais son père la cloitre. Puisque c’est comme ça, Jupiter (ah bon, c’est pas Zeus en Grèce ?!) engage Crios, un des Titans qu’il a lui-même faits enfermer, pour désosser Cadmos qui, de tyran affreux, commence carrément à se la péter  dieu. Les Titans seront tous libérés si Crios accomplit la mission. Celui-ci est très rusé, se fait arrêter exprès, finit par apercevoir la belle Antiope qui, totalement ignorante des choses de l’amour, ne tarde pas à craquer pour lui. Mais, en attendant, Crios doit combattre en tant que gladiateur. Il est victorieux, parvient à approcher le roi et même à gagner sa confiance…

Premier film du talentueux Duccio Tessari, Les Titans bouscule les poncifs du peplum en injectant une sérieuse dose de comédie, parfois trop, dans un scénario permettant au super acrobate et lutteur / catcheur Giuliano Gemma (qui retrouvera Tessari avec le personnage de Ringo 1) de visiblement bien s’amuser. Autour de lui, on reconnaît plein de gueules connues : Fernando Rey, Fernando Sancho ou Pedro Armendáriz (que l’on aperçoit dans Bons baisers de Russie). Pas de surprise du côté physique, on trouve aussi plusieurs colosses en culottes courtes - au passage le scénario ne fait pas du très costaud guerrier noir (Serge Nubret) un être très intelligent - de très jolies filles (dont la française à carrière éphémère Jacqueline Sassard et Antonella Lualdi…).

Très estimé par les amateurs de peplum même si un peu long sur la fin,, Les Titans est à conseiller aux fans de films d’aventures kitsch (aaah ces éclairages multicolores dans les grottes !) au côté comédie assumé : le héros peut tour à tour s’enfuir en roulant dans un tonneau, faire du trampoline sur les auvents, s’adonner à des bagarres très rigolotes - et parodiques à n’en pas douter - façon de cape et d’épée avec une musique adéquate… On note aussi, à l’occasion de la destruction d’un pont qu’une musique retentit soudain, elle sifflerait presque un clin d’œil à celui de la rivière Kwaï, hallu or not ? On déteste en contrepartie une scène de corrida stupide (pléonasme) à cheval et l’emploi de termes anachroniques comme « flirter » ou « Casanova » mais tant pis, qui peut résister à un florilège de personnages fantastiques comme titans, cyclope ou gorgone jetés à corps perdu dans une fantaisie à l’italienne ?

1 voir Un pistolet pour Ringo et Le Retour de Ringo mais on peut aussi jeter un œil à L’Homme sans mémoire, un chouette giallo du même réalisateur.

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