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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
Genre : vengeance en cascades
Scénar : en 1874 dans une prison de Tokyo, une enfant vient de naître, sa mère prophétise : « elle vivra avec ma rancune ». Et pour cause : vingt ans plus tôt, son père instituteur est confondu avec un agent recruté de l'armée et assassiné ainsi que son frère, sa mère est violée par les assassins, d’ou sa naissance… Sans doute possédée par le démon guerrier et éduquée à la dure par le bonze Dokaï, Yuki s'entraîne sans relâche et recherche ensuite les responsables de ses malheurs afin de les occire mais personne ne semble les connaître. Elle s'appuie sur les services de Matsuemon et de sa cour des miracles et finit par trouver des pistes, ça va saigner…
« Un enfant du Diable qui se présente par le siège » mène dans ce très beau film une implacable vengeance, fait couler des torrents de sang (le rouge est d’ailleurs omniprésent et magnifique), tranche des bras avec de belles effusions à la clé mais si les images sont cruelles et relativement explicites, l’ambiance est romantique à souhait et les images et couleurs sont très belles. Quant au duel de guerrières dans la neige, tu pourrais dire merci Quentin. Mais oui, on blague, on sait que tu le fais, juste avec les Kill Bill qui jouent eux aussi avec les flash-backs, les musiques mortelles et les dessins manga.
Lady snowblood est aussi l’occasion de rappeler qu’après le shogunat Tokugawa (1603-1867), les réformes à l'occidentale conduisent à la révolte un peuple qui ne demande que ça et déclenchent des luttes de pouvoir entre les notables dont les plus démunis font les frais, comme d’habitude. Et il est toujours temps de faire un petit rappel de lecture savoureuse au sujet complexe de l’ouverture du Japon à la modernité (avec toutes les pincettes possibles pour manipuler ce mot) : dévorez au plus vite Dialogues politiques entre trois ivrognes de Nakae Chômin (CNRS Editions - 2008).
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