Chroniques DVD
15
Avr
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : les ravagés de l’Ouest

Scénar : deux hommes fringués comme des clodos se bagarrent à coup de poings et de lattes, passent même au bâton pour corser le truc. Pourtant, ces deux andouilles sont deux frères que seule leur corpulente mère peut arriver à calmer à coups de balai, éducation de l’époque oblige. Lassée de leurs chamailleries, la dite harpie les fout à la porte, les voilà partis vers la ville de Stranger City, où vit l’autre frangin, Mike, le seul qui ait réussi en tenant un saloon. Sur leur route, les deux trouillards se font des films sur leur arrivée en ville où ils vont pour la première fois, ils ne vont pas leur être déçus car, le plus souvent par maladresse, ils se retrouvent embringués dans des bagarres sans fin avec les mauvaises graines du coin.

D’entrée sur ce DVD qui commence (direct, sans préambule, sans menu ni rien) avec cette musique rappelant plutôt des films du genre de Trinita 1, la méfiance s’installe, le début des années 1970 a sonné le glas du western italien « sérieux » mais il réserve parfois des surprises. Pas ici, pas du tout, on est en plein territoire parodique, la simili-commedia dell’arte est de sortie avec tous ses artifices habituels : personnages totalement parodiques gesticulant et grimaçant sans arrêt en déblatérant des dialogues pas franchement très fins (et on n’abordera même pas le cas du doublage français pas futé non plus comme d'habitude chez les comiques), scénario incompréhensible de bêtise qui devait faire au maximum deux pages, repas pantagruéliques de vils cochons impénitents (poêle, fayots, cuillère en bois, whisky, du léger sur son lit de rots gigantesques…), bagarres interminables (souvent à la limite du ridicule. Si tu veux copier Terence Hill et Bud Spencer il faut avoir Riccardo Pizzuti avec toi coco !) et gags - très - lourdingues (l’efféminé de service est de trop, comme toujours) ou limite cartoon (apprécions ensemble cette technique assez astucieuse pour pouvoir manger à dos de mulet ou les règles subtiles du colin-maillard-claque)…

Après les défauts, les arnaques : qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour rallonger la durée des films ? Le long générique au clavier pourri avec vue sur une rivière (manquait plus que le troupeau de moutons pour ajouter en bucolique) qui dure des plombes ou l’idée - assez classique il est vrai - de repasser plusieurs fois les mêmes séquences (avec le même dialogue !) montre qu’on n’a plus honte de rien dans cette dégénérescence générale ! Avec tout ça, on ne s'étonne pas trop de savoir que le réalisateur ne fera qu'un film de plus dix ans plus tard et que Vincent Scott joue dans Les Ravageurs de l'Ouest son seul vrai rôle au cinéma aux côtés du patibulaire Gordon Mitchell qui a encore été engagé pour trois scènes et demie. Le casting restant est constitué de petits acteurs aperçus régulièrement dans la grande aventure qui était celle du cinéma Bis en Italie dans les années 60-70, ils resteront petits. Moralité, tout ce qui est spaghetti n'est pas or, « Si j aurais su, j'aurais pas v’nu » comme dirait le petit Gibus !

Bonus : rien, à part la jaquette garnie d’un argumentaire mensonger constellé de fautes d'orthographe ! On atteint des sommets d'illétrisme, merci Evidis !

1 on est fanatique de Terence Hill et Bud Spencer ici, agad' donc là : https://www.nawakulture.fr/index.php/rechercher?searchword=terence%20hill%20bud%20spencer&searchphrase=all.

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