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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
Genre : préquelle à séquelles
Scénar : en 1972, pendant la guerre du Viêt Nam, le colonel de reconnaissance Braddock doit se rendre au Cambodge, ce qui ne rassure pas son équipage surtout que l'officier demande soudain que l'hélicoptère se précipite sur un groupe de soldats mitraillés par l'ennemi afin d’effectuer un sauvetage in extremis. Après le crash de l'appareil malheureusement touché par un missile, tous les soldats sont portés disparus. Mais ils sont bien vivants et prisonniers d’un camp où règne la terreur. Ceux qui font mine de s’en évader se font tuer par des pièges cruels, ceux qui restent se creusent la cervelle pour savoir pourquoi leur pays les a abandonnés. À la torture physique succède la psychologique, un traître est là pour les convaincre de craquer mais Braddock le dur à cuire est du genre qui ne le fera jamais et se prépare, malgré les atrocités qu’il subit ou dont il témoigne, à fuir dès que possible.
Vous l’aurez compris, Portés disparus 2 revient sur le passé de Braddock et ses péripéties d'avant l'épisode précédent 1, d’où le Pourquoi ? du titre. La réalisation est cette fois confiée à Lance Hool dont c’est le premier film. Et pas un mauvais film car très différent du premier si ce n'est ce message de l'Amérique victime de sa générosité envers le monde tout à fait crispante quand elle est rabâchée ad nauseam par un Hollywood aux ordres du très à droite régime Reagan. Du coup, quand on évoque le Viêt Nam, c’est celui qui torture et séquestre des prisonniers des années après la fin de la guerre et le départ piteux des derniers soldats, un pays où les méchants ont les gueules incroyables (et ce sadisme implacable !) de Soon-Tek Oh et du gros Professor Toru Tanaka, un pays où l’hymne bande originale serait du genre proche de celle de Rambo (Brian May, toujours pas celui de QUEEN, n’a pas fait dans le discret).
Bon enfin, si le film se révèle plus « émotionnel » et qu’il étale moins d'action que dans le précédent (pas d’inquiétude mon p’tit Jean-Maurice, les grosses explosions et les fusillades bourrines mais aussi les arts martiaux sont quand même de sortie, et sacrément bien chorégraphiés avec ça), la ligne directrice en matière de propagande reste claire même si on parle plus ici des hommes et de leurs sentiments, du combat mental de deux idéologies et deux méthodes, plutôt que de l’impérieuse revanche armée sur un ennemi qui ne quitte jamais la tête, particulièrement celle des vaincus. On peut alors compter sur des Menahem Golan, Yoram Globus et autres Chuck Norris pour faire dans le film patriote sanglant, et au passage coller le rôle de l’affreux trafiquant de drogue à un français (les américains ne digèreront-ils jamais la French Connection ?), hérococorico ! Magie américaine, un troisième épisode sera tourné, à suivre !
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