Chroniques DVD
22
Juil
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : revanchard puissance 12

Scénar : des explosions partout, le détachement du colonel James Braddock est sous le feu des obusiers « viet », traverser une rivière devient un enfer mais pas d’autre choix possible pour rejoindre l'hélicoptère, l’officier mitraille avec un blessé sur les épaules et voit ses camarades tomber… Il rêve en fait beaucoup de sa guerre, où il a laissé quelques compte en suspens. « Où sont les portés disparus ? » demandent les médias, Braddock soutient depuis toujours que les camps de prisonniers portés disparus existent encore, il va même participer aux négociations mais refuse le protocole d’autant qu’il y retrouve un tortionnaire mais on amène aussi de pseudo-témoins des crimes de guerre imputés à Braddock pour le décrédibiliser aux yeux du monde. Le tortionnaire lui promet d'avoir du mal à repartir, les huiles locales le provoquent, il part quand même dans Saigon en catimini et comme il réussit à extorquer le lieu d'un camp, il part en chasse, non sans avoir l'armée au cul après avoir liquidé un général…

Gros bruit d'hélicoptère sur le générique de la Cannon ensuite relayé par une musique héroïco-épique à souhait, on est dans l'action nandedieu, et on rigole pas là, on refait l’histoire ! Car quand l'action rejoint la propagande, les amères-loques feraient presque figures d'innocents dans ce conflit dégueulasse que fut le fiasco du Vietnam. Tourné aux Philippines, Portés disparus ne s’adresse pas au public fute-fute (Chuck Norris a tourné dans des bouses mais pas que) n’est pas donc passionnant car long en besogne avant une dernière demi-heure dans la jung' après un trajet en super radeau gonflable avec dents de Tomahawk pour faire discret, comme toujours. Et du coup boum : explosions semi-nucléaires de baraquements en paille, massacre impitoyable des ennemis… Et tout ça engendre heavy-demment des cascades assez drôles, on note au passage le nom de l’un des cascadeurs, pas encore très connu mais déjà sur le chemin de la gloire : Jean-Claude Van Damme.

Le Chuck arts martiaux, voire même polar, est bien plus crédible (c’est dire !) que ce sous-Rambo cheap au caractère tendu entre rage et flashbacks douloureux, qui ne trouve rien de mieux que regarder de Spiderman à la télé pour se calmer… Portés disparus n’est pourtant que le tout début d'une saga militaro-patriote et libératrice du monde qui reviendra à faire des émules de la division Z qui n'attendait qu'un nouveau succès pour le pomper sans vergogne mais ils n’ont aucune chance car le combat est tout à fait inégal : Chuck Norris, invincible champion de la liberté occidentale, investi d'une mission presque pacificatrice, est ici seulement contre tous. Pauvres tous… On revoit tous la scène mythique du « je sors de l'eau, je lâche une rafale de mon énorme mitrailleuse sur les Viets qui rient de leur victoire potentielle », et bien pour prooquer l'ire moustachue, les images d’exactions Viet qui n'ont bien sûr rien à voir avec la guerre qu’a menée les États-Unis.

P. S. : le sh-sh-sh-sh de Vendredi 13 dans les bruitages, c’est rapport à Vendredi 13 : Chapitre final que Zito a tourné la même année ?

Les mots-clés :

Quelques chroniques en vrac

hard rock grunge alternatif seattle
électro groove metal france cd
dream child heavy metal france cd