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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
Genre : souricière
Avant Cube, encore un super souvenir de cinoche en salle des années 1990 et premier film de Vincenzo Natali, celui-ci a réalisé Elevated, le « brouillon » de vingt minutes du film à venir qui est logiquement ajouté en bonus, ça c’est cool. Une porte en fer, de la musique de chiotte, bingo, c'est un ascenseur dans lequel se retrouvent coincés une enrhumée, un homme patibulaire et un type légèrement nerveux, prétendument membre de la sécurité mais surtout couvert de sang suite à l'attaque d'un monstre mystérieux d’après ses dires. Questions : il hallucine, on monte, on descend, on se prostre, on sort ? Sacrément bien réalisé autour du thème de l'homme aspiré par la technologie avec certaines influences bien digérées (la géométrie à la Kubrick, le glacial de Cronenberg, les couleurs à la Mœbius…), Elevated vaudra à Natali l'intérêt du Canadian Film Centre monté par Norman Jewison qui permettra la réalisation du Cube ci-dessous :
Scénar : gros plan sur un œil magnifique qui s'ouvre sur un mystérieux cube où des issues tout aussi mystérieuses sont disposés sur chaque paroi… Manque de bol, beaucoup s'ouvrent sur la mort, toujours cette satanée question de choix… Comme une souris face à son piège mortel, l’homme avance et dzing, tout ça finit en jolis petits dés, cadavéricubes pour tout le monde ! Un noir (le flic) a plus de chance et tombe sur un autre homme, blanc (l’architecte cynique), une femme (la toubib) arrive au même endroit puis c’est le tour d’une jeune fille (la jolie étudiante spécialiste des maths) et d’un vieux débrouillard français (le roi de l'évasion parano) ; manquait plus qu'un autiste, en tout cas personne ne semble se rappeler comment il est arrivé ici ni pourquoi. Certains meurent, la panique s'installe et puis qu'est-ce que c'est que ce bruit de mécanisme qui ne cesse jamais…
Cube, c’est l’ambiance claustro flippante et clinique (qui a dû légèrement s'inspirer Saw, non ?), merci pour le début sans bruit avant un générique sinistre qui glace direct, il faut dire d’emblée que l’ambiance musicale est très réussie pour illustrer ce huis clos au sein duquel les personnalités apparaissent plus dérangeantes au fur et à mesure, la faim, la soif, la peur mènent toutes à la folie et à la violence alors si un peu de gore est là pour égayer, on prend ! À part ça, la mise en scène préfigure presque la téléréalité et cette possibilité de regarder (de mater !) des gens dans la panade révéler leur âme et leurs facultés à évoluer ou pas dans un système de rouages, a montrer leur utilité ou l'inverse dans un processus, là l’orientation vers la liberté. Mais tourné en un mois avec un petit budget, des acteurs convaincants et un scénario machiavélique, Cube est un petit classique.
Bonus : story-board et comparatif avec le film, dessins, plans, trois scènes coupées, palmarès du film, biographie et interview (4’) de Vincenzo Natali, bandes annonces…
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