Chroniques DVD
04
Aoû
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : thriller judiciaire

Scénar : le procureur Sabich commence à recevoir d'étranges lettres (« arrête, je sais que c'est toi ») quand une femme qu’il connaissait, Carolyn Polhemus, procureure elle aussi, est étranglée et violée. Sabich se voit chargé du cas par son patron alors en pleine campagne / guerre de pouvoir mais semble gêné d’enquêter sur les affaires d’une femme qui s’avère en fait avoir été un temps son ambitieuse maîtresse, et, tant qu’à y être, celle de beaucoup de ténors du milieu police-justice… Il découvre qu’elle farfouillait dans une histoire de pots-de-vin et qu’alors que son boss lui met une pression d'enfer, celui-ci ne parvient pas à expliquer pourquoi un dossier a disparu de l'ordinateur de la morte… Comme s’il n’y avait que ça, Sabich délaisse un peu sa femme au point qu’elle-même semble nourrir des soupçons à son sujet…  

Frantic (1988) présentait déjà Harrison Ford dans un rôle de type pourchassé / ambigu et c’est parti pour une longue série à commencer par Présumé innocent, thriller efficace et bien mené avec à l’affiche un chouette casting de (sales) tronches connues à l’appui : Brian Dennehy, Raúl Juliá, Paul Winfield, John Spencer, Tom Mardirosian (le Busmalis de Oz !) avec en bonus John Williams à la musique pour un partition assez classique pour le genre. Et, avec aux commandes un Alan J. Pakula connu pour de chouettes thrillers entre autres (Les Hommes du président, L’Affaire Pélican, Ennemis rapprochés…), on se casse difficilement la gueule.

Une atmosphère plutôt mélancolique (inspirée par la perte de confiance en la justice ?) règne sur un scénario très malin où le doute est permanent puisqu’il se trouve que Ford devient de plus en plus suspect avec le temps, demande même à son pote enquêteur de lever le pied sur les indices le concernant, le suspense est crescendo et quelques flashblacks / images de la troublante défunte apparaissent régulièrement dans les souvenirs du suspect, les concepteurs brouillant death-y-dément les pistes avec dextérité. On a aussi aimé au passage l’intro en voix off qui explique le travail de procureur sur fond d’un tribunal vide. Oui, thriller et pédagogie peuvent donc cohabiter, youpi.

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