Chroniques concerts
02
Mai
2011

"La tournée des Vrais Enfoirés" est le meilleur intitulé trouvé pour un package qui le mérite amplement

alors vérifions le trousseau : Fiat luxe et FrEd ?! au top, pied au plancher camarade, andiamo à l’Antirouilla ! 

 

Le vendredi à Montpellier c’est le jour du mariage lalala... Et dans les pubs d’obédience royaumunienne, c’est Happy Hour pour toute la soirée, yeeehaaah ! Paye ta Bombardier tavernier, pour une fois les têtes (bientôt ?) couronnées ne resteront pas en travers de la gorge, elles ne feront que passer, neck it motherfucker ! Antirouille, un peu plus tard : le premier enfoiré, BOB’S NOT DEAD, monte sur scène devant un parterre plutôt déplumé, faut dire que comme souvent le public s’est déplacé pour faire montre de sa solidarité, on doit être trente. Croyez-vous donc que tout le monde ait cinq (oui cinq !) euros à claquer pour trois sets dans une Antirouille toujours aussi chouettos ? Donc BOB est toujours le résultat d’un shaker secoué, si, si, c’est le mot qui convient, avec à l’intérieur du Renaud des débuts, les BERU avec satu et boite à rythmes, Brassens et une pincée de VRP. Sacrément détonnant pour un homme seul avec crête et guitare et sympathique florilège entre goguenardises acides (ah les viticulteurs, les farandoles et les baloches...) et sensibilité délicate comme dans son morceau sur les putes de la route de Narbonne. Riche, son CD aurait été mien car le mec est doué, décidément. 

 

ZOB de Nîmes (ça en jette hein ?) est accompagné d’une human beatbox qui fracasse, l’homme avec sa bouche évoque tout à tour drum & bass élastique ou double bombe de SLIPKNOT. Le curieux duo "croit au slam, il est slamiste" et les textes déclamés ne manquent pas de sel. Un poème issu du répertoire classique, "Nuit de folie", est également à l’ordre du jour et provoquera la pâmoison des belles amatrices de poésie dont une tentera d’expliquer au sieur ZOB l’importance intrinsèque de l’oeuvre de Rimbaud dans la scansion urbaine. Unfortunately on s’en tamponne tous le coquillard, hilares, à l’instar de l’illustre slammeur à qui nous souhaitons avoir de nouveau affaire une prochaine fois devant un public un peu plus motivé, nombreux, etc. 

 

SCHÖNE CONNERIE alias Pierrot de STEVO’S TEEN a décidément bien fait comme il l’explique dans un de ses textes de se lancer dans le hip-hop tant il y réussit bien. Si pour quelqu’un qui connait déjà la Bête le set ne recèle d’aucun inédit depuis la dernière fois, un nouveau personnage a fait son apparition en la personne de Fred, un keupon qui "joue" désormais certains passages des textes affublé de déguisements assez marrants, en particulier lors de fameux "Obsédé sexuel". Dark-Ozy n’a décidément qu’à bien se tenir, foi de Ged-Aïe ! 

 

Epilogue : les rues peuplées de faces d’anchois bien bourrées n’inspirant que très peu le duo de reporters de l’extrême, c’est vers le Rockstore que les pas nous mènent, moins garni de people que l’immense parking Gambetta ressemblant à s’y méprendre à la salle de bal de la ligne Maginot. La sortie, qui indiquait pourtant le centre-ville de Montpellier nous fait atterrir en catastrophe...à Pigalle !!!? Comment se fait-ce ?!! 

 

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