Chroniques DVD
15
Aoû
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : Jason, encore et toujours.

Scénar : tiens si on retournait au bucolique Crystal Lake malgré un précédent urbain ? Mais ma jolie, ne connais-tu donc pas l'histoire ou quoi ? Arriver en pleine nuit, seule, l'ampoule pète direct, non mais sérieux ne vois-tu rien venir ? Et quelle idée que d’être à poil dans le noir au moment où le bain allait être prêt ? Aaaah mais tu aurais pu prévenir que tu étais en fait un appât du FBI qui réussit à pulvériser enfin l'ineffable Jason !! C’est du moins ce que le bureau fédéral croit. Car même version puzzle, Jason est toujours là, il peut même désormais changer de corps comme un virus, c'est la classe, bien que son reflet dans le miroir le montre lui et pas son « véhicule ». Après 83 meurtres, il recommence à démembrer. Mais un chasseur de primes prétend connaître le seul moyen de tuer Jason, le problème c'est qu'il en demande 500 000 billets. Alors que Jason revient dans la maison familiale, une émission télévisée accepte de raquer le chasseur de primes qui semble en savoir long sur toute cette histoire. Après tout, qui ne tente rien n’a rien, pas vrai ?

Forcément, quand on arrive à un tel nombre de suites, il est difficile d’être agréablement surpris. Alors « Jason va en enfer », il était temps non ? Sous cette hideuse couverture se cache donc le neuvième épisode de la saga au masque de hockey et, comme pour boucler une boucle, c’est Sean Cunningham qui le produit, sera-ce un gage de qualité ? Tient-on là la relève des premiers chouettes épisodes 1 ? Pas vraiment non, même si ce n’est pas non plus le navet du siècle. Disons que les acteurs sont comme toujours très moyens, les personnages caricaturaux et l'histoire semble faire se croiser Halloween (pour les histoires de famille), Amityville (pour la baraque) et Freddy (pour le délire surnaturel), il ne manque plus que le Necronomicon d’Evil dead et des tics à la Alien et ce sera la totale. En parlant de Freddy, on trouve dans ce film le premier clin d'œil au croque-mitaine griffu avant le crossover qui les opposera bientôt.

En même temps, les effets spéciaux sont rigolos, la tension palpable dans une ville dont les habitants font du fric sur le nom des Vorhees sans vergogne, autre critique à peine voilée que celle de l’avarice, celle des médias sans scrupules. Et puis on apprend beaucoup sur le personnage de Jason grâce à l'autopsie mais aussi par le biais de cette biographie télévisée qui tombe à point nommé. Revitalisant donc un poil le mythe, en forçant quelque peu sur le côté fantastique sans pour autant casser ni briques ni couilles, Jason va en enfer est un petit moment bis parfois rigolo qui passe très vite, dommage que l’on ne trouve quasiment rien de terriblement sanglant, à part une pincée de gore à peau fondue.

Le mot du film - en version française - : « Rwwwobeurwwwt » prononcé à l'américaine, c’est totalement ridicule.

Bonus : bande-annonce.

1 Pour en savoir plus sur la saga depuis ses débuts, voir : Vendredi 13 de Sean S. Cunningham (avec Betsy Palmer, Adrienne King…) 1980 et Vendredi 13 - Chapitres 2 à 8 1981-1989.

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