Expositions / Salons
29
Jui
2015

Sur la route sans fin de la Nawakulture il est souvent compliqué de suivre tous les évènements ponctuels du territoire,

et même si on y revient fatalement un jour, on passe souvent des années loin de certains piliers de la culture du coin, tel était le cas pour le Festival International du Roman Noir de Frontignan où nous nous étions rendus il y a des siècles avec l'irremplaçable Yannick « Antrefer » Le Beguec et il faut livrer ici une anecdote qui n'intéresse personne mais c'est comme ça sur ce site, un grand quartier libre perso de mots. Féru de l'œuvre de Fred Vargas, marraine du festival depuis des lustres, c'est avec son dernier roman de l'époque que votre non-serviteur s'était pointé à la cité du muscat, nectar local abondamment goûté pendant l'après-midi et le soir qui avaient suivi.

Evidemment, rencontrer Fred Vargas s'était avéré injouable, à cause d'un timidité certaine et un malaise quant aux dédicaces en général, mais surtout sûrement à cause de trois petits grammes discrètement installés dans le sang. Le sieur Yannick mettant une énième fois des plombes à mettre fin à une laborieuse conversation avec une inconnue, nous trépignions. Quand il eut enfin fini, il fallait bien mentionner une dernière fois le nom de l'auteur chéri et loupé. Et Yann de répondre du tac au tac un tragique : « Fred Vargas ? Elle est super cool, c'est avec elle que je discutais depuis tout à l'heure ! » Tragique qu'on vous dit !

Mais niet, cette année y avait pas moyen, no muscat, une poussette et un peu d'énergie malgré un soleil de plomb et une belle randonnée de la lointaine place trouvée pour garer la chignole jusqu'à l'étouffant chapiteau où les auteurs font preuve d'un grand courage à signer des quintaux de papier, d'autant que certains cruels malotrus déboulent avec des piles d'ouvrages. Citons au passage quelques instant partagés avec des auteurs que la Nawakulture en délire soutient depuis des années (y a qu'à chercher leur nom sur ce site) : dans l'ordre Fabrice Caro, Fabrice Erre (trop occupé pour remarquer notre présence), les excellentes éditions Artus (voir par exemple Le Bossu de la morgue de Javier Aguirre (avec Paul Naschy, Rossana Yanni...) 1973), Laurence Biberfeld, Marin Ledun et... Fred Vargas que nous félicitons direct pour sa force, dédicacer par 30 et quelques degrés et avec une file qui ne se réduit jamais a quelque chose de surhumain, on aurait presque envie de la « sauver » afin de ne partager avec personne d'autre une clope et un muscat. Un jour, on osera !

N'hésitez pas à rendre visite à un chouette festival dont les visuels, l'ambiance et la convivialité en font un évènement à soutenir ardemment, merci aux organisateurs et un peu moins à Râ, un tantinet teigneux avec les épidermes. Noir, c'est noir !

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