Chroniques DVD
31
Aoû
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : le film noir revisité par des sagouins iconoclastes

Scénar : au début des années 1990, juste au moment du début de la guerre du Golfe, « le plus grand fainéant de Los Angeles », ZE branleur Jeff « The Dude » Lebowski trouve chez lui deux mecs qui lui foutent soudain la tronche dans les chiottes et, pire, après avoir demandé après un tas de fric dont il ne sait rien, un des deux pisse sur son tapis ! Tout ça pour s’apercevoir que l’hirsute glandu n’est pas le bon Lebowski ! « Cette agression ne peut être tolérée mec », mais le vieux et richissime homonyme que Jeff décide d'aller choper est un connard et se fout de la mésaventure du tapis. Ok, puisque c’est comme ça, « The Dude » lui en taxe un en partant. Ce n’est pas pour le lui réclamer que le vieux le fait rappeler, sa jeune et jolie femme ayant été enlevée, il choisit Jeff comme intermédiaire pour la remise de la rançon afin de reconnaître si les « pisseurs » sont derrière le rapt ou pas. Malheureusement, Walter, équipier psychotique de Jeff au bowling, s’incruste avec ses idées tarées et fait tout foirer, et voilà que la voiture contenant l'argent est volée…!

Après la neige de Fargo, un chien de paille véloce mène le cinéma des frères Coen 1  sous le soleil de Los Angeles, ce qui n'empêche évidemment pas des personnages givrés. Car ce casting 100 % classe (and so is the bande originale) a été investi de rôles tout à fait farfelus, de Jeff Bridges évoluant sous la forme d’une larve faisant ses courses en robe de chambre crado (ça existe aussi aux States ça ?), abreuvant de lait - entre autres - son douteux système pileux à John Goodman en psychopathe pouvant brandir un flingue pendant une partie de bowling sur un point de règlement, en passant par Steve Buscemi « tu la fermes Donny », mais aussi Julianne Moore aux réjouissantes techniques de peinture yoko-onesques, Philip Seymour Hoffman, David Huddleston (le capitaine McBride de Deux super flics !), Ben Gazzara, John Turturro, Sam Elliott, et Mark Pellegrino et Peter Stormare réjouissantes tronches revues ensuite à la télévision, ou encore Flea des RED HOT CHILI PEPPERS ! Si c’est pas du beau monde !!

Si l’on n’épiloguera pas à notre tour sur certaines traductions françaises typiquement capillo-tractées (quand le « dude » devient un « duc »…), The Big Lebowski offre une fois de plus une œuvre marquante des frères Coen avec ces images fabuleuses d'addicts au bowling (le sport pépère un temps franchement désuet dont on découvre de jolies vues des mécaniques intérieures, quand ce n’est pas l’intérieur même des boules que l’on « visite » lors des fréquentes pertes de conscience du « Dude » qui dégénèrent à chaque coup en passages sévèrement psychédéliques (il faut dire que le bonhomme ne crache ni les « russes blancs » ni sur les pétards), les dialogues sont souvent hilarants (« où est le fric sale punk ?! »), certaines scènes à pisser de rire et qui mieux que le flegmatique Sam Elliott pouvait narrer, en off ou pas, cette histoire gentiment tordue pleines de joyeux déviants tous plus cultes les uns que les autres !


Bonus : présentation par Mortimer Young (5'), galerie photos de Jeff Bridges (3'), making-of (25'), notes de production.

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