Tournage de Lou de Nicolas Villeneuve à Montpellier le 15/06/12

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Suicide Week - Part II : Quand on parle de Lou

Le lendemain de la rencontre avec un ANGE (voir ANGE [Fra] à Montpellier, Antirouille le 14/06/12), malgré une caboche alourdie par les éléments, rendez-vous est fixé dans de bien sombres couloirs pour un tournage... Et ce n'est même pas une blague !

Impression générale du spectateur lambda : le film est un divertissement qui, de son siège, est quelque chose qui semble découler d'elle-même: des gars jouent, d'autres filment... Ne parlons pas du cas, spécialement spécial, du court-métrage. Sa brièveté (moins de cinquante-neuf minutes) en fait la cible de choix de pensées connes : en gros ça se fait en une heure, viteuf, avec un téléphone portable et une obscure idée de scénar.

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NOTATOL mes friands, NOTATOL !!! Sur le tournage de Lou, le nouveau projet de Nicolas Villeneuve, le co-réalisateur du magnifique film d'animation Mortys (voir ici: http://mortys-lefilm.com/), on trouvera sur les lieux pas moins d'une douzaine de techniciens, plus les acteurs (on peut mettre autour de ce mot une belle paire de guillemets pour l'un d'entre eux, patibulaire qui plus est...) ! On est loin d'un délire sur un coup de tête pas vrai ?!

L'action se déroule dans l'enceinte de l'ancienne Ecole d'Infanterie de Montpellier, vache de lieu qui exige des échos furtifs, lointains mais bruyants des Full Metal Jacket, Les Douze salopards ou M. A. S. H. ?! Ou le refuge d'un Jour des morts vivants, 28 jours plus tard etc ? Inspirateur ce lieu ? Carrément !!

Tout le monde est à son poste : les régies techniques (et cuisine: spéciale Ged-y-casse à Xavier le Flou brother) mais aussi un petit bonhomme chargé du making-of qui tente de filmer un « acteur » racontant les péripéties de son premier tournage pendant qu'une innocente pastèque est disséquée à la moyenâgeuse devant la caméra: le scandale juteux du siècle if you ask me. Les multiples sarcasmes qui fusent de ci de là donnent le ton d'un tournage à l'ambiance détendue : végétariens, Ségolène, le vote blanc, le drapeau français, tout y passe... Car c'est une chose qu'il faut apprendre sur un tournage : attendre en s'occupant. Car enfin, chaque scène, voire chaque image nécessite un nouvel éclairage, une nouvelle prise de son, la patience s'apprend alors, pour finalement éclater en une bulle de motivation quand ton tour arrive: s'il faut courir tu cours, si tu dois choper un bras, tu chopes un bras, tu es à bloc dedans, ce sera dur de redescendre d'ailleurs...

Composer avec les emplois du temps de chacun, décider vite et bien, répartir les tâches, prendre en compte les données techniques (déplacements / logistique...), l'intendance, que de boulot pour un réalisateur aux commandes de son premier film. Franchement, félicitations à Nico et ses acolytes (les Nicolytes ?!), un nouvel article suivra plus précisément sur la musique du film, puis un autre sur le film lui-même.

Photos © Nicolas Villeneuve