Chroniques DVD
07
Avr
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

aldrich marvin bronson savalas guerre film

Genre: Extermination en gros de hauts gradés de la Wehrmacht = dégradation ?

Scénar: en pleine seconde guerre mondiale, on sort de très vilains messieurs de prison, où ils sont de toute façon condamnés à mourir pour la plupart, pour en faire à l'occasion d'une mission suicide en France de parfaits hommes de guerre. A leur tête un officier un poil caractériel et rétif à l'ordre et c'est parti pour descendre du fritz galonné en rang d'oignon.

 [L'achat, je devais avoir 9 ou 10 ans, de ce roman chez Joël le bouquiniste reste un souvenir ému ; le bouquin d'E. M. Nathanson (publié en France en 1968 chez J'ai Lu), un vrai pavé, valant largement le film s'il fallait comparer.]

Une incroyable galerie de sales gueules: Ernest Borgnine (et toi tu chais parler comme cha ?), Lee MarvinCharles BronsonTelly SavalasGeorges KennedyTrini Lopez, et même que pour une fois Donald Sutherland fait office de la gueule d'ange c'est pas un comble ça ? 

Le scénario aborde crûment l'absurdité de la hiérarchie militaire et de ses ordres parfois à l'opposé de la logique par des scènes à l'humour féroce et au langage joliment fleuri.

No future pour les "créatures du Diable" chères au personnage de Telly Savalas, on ne s'embarrasse pas de charité chrétienne chez les salopards, on privilégie même, dans le feu de l'action, des procédés franchement abominables pour le plaisir d'un public avide d'un certain sadisme visuel. Dieu reconnaîtra les siens n'est-ce pas ? La cuisse légère et le vert-de-gris partiront donc dans un grand boum avec le château que l'équipe du film a construit de ses mains pour ensuite le démolir à la brutale, l'époque où l'industrie du film ne cachait pas tous ses artifices derrières des effets numériques pas forcément tous exemplaires. Nom de Dieu, la vieillesse approche.  Dans tous les cas, un bon gros film d'action certes pas subtil mais bigrement efficace, encore aujourd'hui.

Plus de trois heures de bonus sur cette édition collector: Operation Dirty Dozen (reportage de l'époque) mais aussi le navet total honteusement intitulé Les Douze Salopards II: nouvelle mission (1985), bouse dans laquelle se compromettent BorgnineMarvin et Richard Jaeckel pour la plus grande joie des amateurs des pires nanars des eighties, sinon on trouvera aussi au menu Armés et dangereux (le making-of, assez cool), Les treize salopards (document très intéressant sur des histoires similaires pendant le second conflit mondial) mais aussi, malheureusement "Corps de combat des marines: qualités de commandement", un doc présenté par Marvin, lui même ancien Marine, yeeehaaah, et qui met en exergue l'élite de l'armée américaine, de quoi blaser tous les P4 de la terre. A éviter si allergie à la morale et au drapeau. Tout ça rentre sur deux DVD logés dans un coffret en carton pour une fois solide, fabriqué forcément par l'armée américaine dont le doigté extraordinaire à travers les âges blablablaaaaahhhhh....

 

© GED Ω - 18/01 2011

Les mots-clés :

Quelques chroniques en vrac

speed hardcore punk d-beat angleterre
médiacritiques revue acrimed décryptage propagande média