Documentaire
22
Fév
2000

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

brialy autobiographie livre théâtre cinéma

Une préface mignonne de Jeanne Moreau pour commencer et voici l’histoire de la vie

d’un Jean-Claude Brialy enfant qui vit le plus souvent auprès de ses grands-parents entre Anjou et Auvergne après sa naissance en Algérie où son père officier fut muté. C’est de là-bas que date le très symbolique ruisseau des singes et sa passion d'amuseur public pas toujours très bien vue par son père militaire.

« Exilé » en France où son père ronge son frein sous l'administration de Vichy, Brialy découvre ensuite après la guerre les joies de l'école militaire : rien de mieux que la rigueur pour mettre à l'épreuve le sens de faire le pitre. Brialy passe volontiers du temps au gnouf pour amuser ses camarades, une fois de plus. Quand sa tante, une femme très libre par rapport à ce que permet l'époque, lui fait découvrir les nuits de Paris (« un véritable lieu de fête et d’indicibles promesses »), le music-hall mais également la télévision, la vocation naît sûrement là.

Pour bien faire, il réussi à se faire virer en 3ème année de l'école et à partir de là, la bagarre avec son père est ouverte : un militaire et un aspirant comédien ne peuvent rester dans la même pièce sans se bouffer le nez. C’est tout de même grâce à l'armée qu'il rentre au service cinéma et c'est au prix d'une dispute avec ses parents qu’il décide de partir pour Paris une fois l'armée terminée. Il y croise durablement la bande des Cahiers du Cinéma et les futures vedettes de la Nouvelle Vague, le tournage rocambolesque avec Chabrol sur Le Beau Serge puis des Cousins mais aussi plus tard avec le turbulent Alain Delon signent les débuts d’un immense carrière sur les écrans comme sur les planches.

Brialy a le chic d’endosser la personnalité d’un véritable écrivain via des descriptions dans un français irrésistible et si peut-être d’aucuns trouveront un peu lassante sa façon de raconter (tout finit toujours bien, et si ça finit mal, il s’arrange pour faire partie du dernier carré des illustres agonisants). Il n’en soulève pas moins certains voiles sur la profession et ses célébrités. Un témoignage plein d’humour, certes parfois un peu too much mais toujours écrit avec un style vif et agréable

509 pages avec plusieurs cahiers de photos

ISBN : 2266111264

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