Chroniques concerts
30
Jui
2014

La culture dans un esprit de découverte, gratuite, forte et colorée, voilà ce que propose Hace Calor

sur une soirée et quatre scènes dans le port de Gruissan. Et c’est déjà la douzième édition ! Pendant l’apéro où nous sommes gracieusement conviés par l’ami Doumé au Thon-club, ça ne s’invente pas, le soleil s’invite sous la forme d’un quatuor deux grattes, cajon et accordéon qui régale les convives de morceaux fleurant bon entre autres la Méditerranée andalouse. 

Mais on enchaine rapidement sur la grande scène avec la ZOMPA FAMILY, un collectif d’une dizaine de membres qui mêle savamment ska, rock et musique des iles, avec pour relever le tout de la puissance et de la bonne humeur, on note un rythme tout-à-fait adéquat pour la mer, le vent et les mouettes qui célèbrent à leur manière leur joie franche d’être là, comme souvent dans le pays. 

Drastique changement de genre et de ton avec le duo chaussé de tiags ELECTRIC OCTOPUS ORCHESTRA qui, en y réfléchissant profondément entre deux pastis, fait clairement penser à Beck version disco joué par le plus méchant des NIRVANA qui aurait muté en ZZ TOP millésime 1975 (Fandango, bastardinos...) avec un côté batterie parfois très funk à la Lalo Schifrin de l’Inspecteur Harry / Bullit. Pour se faire une idée plus précise (ça va être dur hein avoue !), il faut absolument courir les voir car ils avoinent sec. 

Il est amusant comme la zique à la Charlot (le dessin animé récent) trouve sa place dans l’électro pop, et le carton est plein car ça danse de partout pour LYRE LE TEMPS, Strasbourg surprend quand elle descend dans le sud pour faire frissonner les peaux tannées par le soleil audois, on se surprend à deviner des influences (CHINESE MAN maybe ?) sans pour autant taxer le groupe de plagiat, un frontman solide et une formation qui électrise le jazz et évoque le hip-hop eighties dans ce qu’il avait de physique, le tout servi par de chouettes lumières : plutôt plaisant. 

Manu Chao et la clique de la Main Noire ont traumatisé des gens jusqu’au Danemark, PATCHANKA de Copenhague le prouve à sa manière avec un show puissant et bariolé dont on ne verra pourtant pas tout, mondanités et soif estivale obligent, mais là encore le public approuve visiblement et c’est tout ce qui compte, death-y-dément ce Hace Calor a tenu ses promesses quand on croise les visages ravis des gens, bravo à Label ID ! 

P. S. : si ici on maintient le spectacle malgré le désarroi général des intermittents du spectacle, un message pré-enregistré est diffusé à chaque pause et rappelle aux présents qu’une action est en cours et qu’elle mérite le soutien de tous. A bon entendeur... 

Spéciale Ged-y-casse à Madame Ged, le très accueillant Doumé, l’irremplaçable Souflette et les Rotors Atomiques, ainsi que les marchands de glace toujours bien placés.

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