Ça aurait pu être à la voisine Noise y Hell quand on y réfléchit, mais non, c'est encore à Torcy que l'on retourne pour la seconde édition de l'excellent festival Fall of Summer (voir ici pour l'édition 2014 : http://nawakulture.fr/index.php/rechercher?searchword=fall%20of%20summer&searchphrase=exact)
Tout commence malheureusement sans BARRABAS, qui pour faire dans la rime complexe, passe à l'as, à cause d'une interminable file d'entrée fort bouchonneuse, un grand classique dont on n'a malheureusement PAS tiré de leçon, c'est LE gros problème du Fall of Summer, on reparle demain de sa logistique parfois très moyenne. Le carcassien en diable PUTRID OFFAL (of Summer bien sûr) y a droit aussi pour la plupart du set qui déchire sec de ce que l'on parvient à voir, on essaiera de vous parler des disques récemment sortis car tout ceci fait très envie. ACCUSER ne se révèle pas vraiment passionnant, le thrash germain s'expose ici sans vraiment de relief, dommage mais les présents semblent accrocher, tant mieux pour eux. Avec l'apparition des allemands de ENDSTILLE, on se rappelle combien ça fait longtemps qu'on n'avait pas vu de corpse paint sur une scène ! Ce n'est pas pour autant que ces messieurs casseront des briques.
Surprise avec les irlandais de GAMA BOMB qui, malgré d'horribles gratte et pantalon fluo qui font mal aux rétines, font dans le total revival thrash, un truc qui rappelle EXODUS avec le chanteur d'OVERKILL plutot rigolo et efficace avec d'incessants clins d'œil aux vieilleries eighties. On note au passage le détail drôle de voir les gens galérer à boire avec leurs cornes de carnaval (cornaval ?) et, soyons généreux, livrons à nos lecteurs une friandise : entendu d'un vigile, parlant d'un bonhomme trimballant un immense godet viking : « tu l'a revu l'autre avec sa cornemuse d'un kilomètre de long ? ». On trouve ensuite GRAVE terrible avec son lot de classiques puis les australiens de DESTROYER 666 motivent visiblement les troupes en démarrant sur les chapeaux de roue avec leur black / thrash destroy. On note une prestation bien plus rock'n'roll qu'au Wolf Throne 2013. Tant mieux !
On piaffait depuis des siècles et on les a vus sans toutefois atteindre l'extase car ANGEL WITCH et son chanteur, il faut le rappeler sans cesse au cervelet, ne possèderont plus jamais le côté juvénile des disques de l'époque NWOBHM. Ceci dit c'est quand même un petit bonheur que ce concert. De CANDLEMASS qu'on a jamais adulé ici, le plus jouissif est la vision des gens qui miment les morceaux comme s'ils étaient sur une scène de théâtre : splendide. ASPHYX fait ensuite correctement son boulot de rouleau compresseur death metal, un peu comme DESTRUCTION (apres SODOM l'année passée, vive le thrash teuton !) qui, sans révolutionner quoi que ce soit, livre un set efficace pendant lequel on éprouve souvent la solidité des pauv' cervicales.
Décevante expérience que MAYHEM live, pour un first time, le groupe toujours quasi progressif est, ok, mené par une voix extraordinaire, dommage que les simagrées scéniques livrées avec gâchent souvent le spectacle qui nous fait devenir shakespearien : souvent beaucoup de bruit pour rien là-dedans. A bloc de batterie en façade, adieu le reste, le cinémayhem est parfois très mansonien, zappons : on attendait la Mort incarnée, pas un groupe de plus. « Allez on va aller voir des japonais en string » est l'intro entendue au vol avant le set de SABBAT qui, mis à part le côté amuseurs publics involontaires, est un putain de groupe de metal qui délivre une setlist tonitruante et punky, VENOM-like à fond les ballons, ponctuée par les hilarantes interventions de Gezol dans son incroyable japanglais. Vite au lit mes agneaux, le deuxième jour commence - invraisemblablement - tôt, le retour sera difficile de Paris. A suivre !
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