Piège en haute mer de Andrew Davis (avec Steven Seagal, Damian Chapa, Troy Evans, David McKnight, Lee Hinton, Patrick O'Neal, Gary Busey, Glenn Morshower, Leo Alexander…) 1992

Genre : « Coyote, ici Beep Beep »

Scénar : à bord d'un bateau de guerre historique (le Missouri, sur le pont duquel l'armistice a été signé le 2 septembre 1945) le chef cuisinier Casey Ryback n'a pas l'air super intéressé de mettre un uniforme et de rencontrer le président, anniversaire de Pearl Harbour ou pas. Il préfère s'occuper de sa bouillabaisse à la grande colère du chef de bord mais pour une mystérieuse raison le commandant lui ne veut pas que l'on touche à cet homme singulier. Mais quand on demande à Casey de débarrasser la cuisine sous prétexte d'une surprise pour le commandant, il tique mais se retrouve bien vite enfermé dans la chambre froide. Bien sûr, les animateurs de la fête qui arrivent à bord d'un l'hélicoptère ne le sont pas vraiment et la starlette qui met le feu aux yeux des soldats n'en sait même rien. Les terroristes déguisés cachent bien leur jeu et prennent petit à petit possession du bateau mais ils ont commis un léger oubli : le cuistot très méchant dans la cuisine qu'ils ont eu grand tort de mépriser !

On est désormais officiellement dans le chapitre principal de la filmographie de Steven Seagal, c'est-à-dire l'action pure sans policier, et donc l'avènenement d'un sérieux (?) concurrent, même avec une toque sur le bocal, pour Sylvester Stallone et Arnold Schwarzenegger au même titre que Jean-Claude Van Damme qui cartonne au même moment. Et autour de lui ça s’active une bande joyeux drilles, particulièrement un Tommy Lee Jones survolté qui a ici le défaut gravissime de ressembler à l'insupportable Philippe Manœuvre. Hop, transition nawak, la bande originale est bien rock'n'roll, même Jimi Hendrix est dans la place.

Nonobstant la profonde bêtise de ce genre de films, celui-ci est extrêmement bien fait, il est même très drôle à regarder, ira-t-on alors jusqu’à déclarer que l’on tient peut-être là l’un des meilleurs des années 1990 ? En tout cas, on ne change pas un procédé qui a fait ses preuves maintes fois : monstrueuses explosions et tôle froissée à la tonne pour encore une histoire de CIA, un fou furieux ex-militaire, un leader qui veut se faire passer pour fou mais qui a un projet derrière la tête, et se dressant face à l’adversité un fougueux homme formidable qui se débrouille en plus pour ne pas être le seul héros de l'histoire, la classe !

L'échange du film :

« - C'est moi la fille, pourquoi je dois tout porter ?
- Je suis pour l'égalité des sexes, pas vous ? »