Chroniques concerts
28
Jui
2010
anthrax american speed thrash metal big four

Tu parles d’une fête de la musique avec les quatre mastodontes du thrash metal réunis pour la première fois sur une affiche !!

Et qui plus est assis, tranquille - on a plus vingt ans, eux non plus d’ailleurs ! - dans une salle de cinéma quasi vide alors que je m’attendais à côtoyer la lie bruyante du public habituel dans les rangs impeccablement crades de ce cinéma usine à normalement éviter comme la peste. Accueillis par un caissier dont l’incompétence et l’obséquiosité frisent le coup de boule, direction un écran qui chie un peu au début, la transmission d’Europe à Europe semblant encore pour les chevelus un tour de force hallucinant. Au bout d’une demi-heure et le début du concert d’ANTHRAX, tout va s’arranger au plus grand bonheur de votre non-serviteur qui balança sur la table la bagatelle de 22 euros (si, si, dont deux volés par la billetterie) et comptait bien passer un bon moment. Ce qui sera, au final, le cas, mais commençons par le début. 

 

Voir débouler ANTHRAX en pleine forme...avec Joey Belladonna, c’est tout de même assez coolos sachant que les mosheurs vident systématiquement un chanteur toutes les vingt minutes pour reprendre celui qu’ils avaient juste avant, l’excellent John Bush en ayant fait les frais je ne sais plus combien de fois. L’ami Joey ressemble de plus en plus à un chef indien, tout buriné et tout comme dans les westerns de John Ford et a gardé une forme vocale étonnante. Les classiques des années 80 défilent et on pourra se demander pourquoi autant de reprises (Got the time, Antisocial (cocorifuckingco), un hommage à Ronnie Dio...) se bousculent au portillon. Indians, Caught in a mosh etc. Rien à dire, chouette moment, n’en déplaise aux intégristes de pacotille. 

 

Comme les sets sont coupés de manière à rattraper la transmission en direct et avoir du mou pour pouvoir retoucher au cas où Lars Ulrich se sorte un mickey du bout de l’index, MEGADETH enchaîne direct et le taureau Dave Mustaine entre dans l’arène accompagné du bassiste porte-fringues Dave Ellefson, c’est pas beau de vieillir en étant coquet. Le premier Dave devrait se faire interdire l’interprétation des morceaux pré-Countdown to extinction tant les aigus des débuts sont maintenant inatteignables pour une gorge mise à mal par les excès en tous genres. On en a mal aux tripes pour lui qui donne vraiment l’air d’en souffrir. L’interprétation musicale est efficace, les extraits de Peace sells, Rust in peace et autres sont toujours des monuments de virtuosité et de puissance, il faut cependant faire abstraction du chant. Chercher un vocaliste serait un option à réfléchir si le groupe (son leader) tient encore à une once de crédibilité. 

 

SLAYER sur scène. Voilà, rien de spécial. Une set-list terrifiante menée par le Diable lui-même derrière le micro, le thrash qui sent le soufre à la vitesse hyper-exponentielle. Tout va peut-être un peu trop bien, une très violente routine, mais une routine quand même. 

 

METALLICA est une des plus grosses machines du metal et le show gigantesque (par la taille) qui suit s’avère plutôt logique. Beaucoup de tubes et une sage impasse sur les albums tout pourris des années 90-00. On s’arrête au Black album et on reprend au petit dernier. Hetfield est impérial, Trujillo et Hammet assurent le steak, Ulrich est insupportable et brouillon, rien n’a bougé. Je me serais bien passé de l’épouvantable Nothing else matters pour un petit Motorbreath mais moi ce que j’en dis hein...

 

En fait Laurent t’as vu, je ne suis jamais content non plus.

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