Tout ce qu’ont voulu emprunter les artistes anglo-saxons (au hasard Robert Plant, Jimi Hendrix et les autres...)
à la musique Nord-Africaine des Touaregs et autres Gnaouas paraît pourtant simple à assimiler au premier abord quand on a les feuilles obstruées par des fragments d’une époque où règne la musique de supermarché. D’ailleurs avoue, tu aimes ça aussi. IBRAHIM DJO c’est une guitare habile qui serpente par petites touches sur des rythmes dépaysants mais pourtant universels, imposé par les excellents musiciens qui accompagnent l’homme (Nicolas Grupp à la batteuse est toujours aussi étonnant, comment arrive-t-il, le bougre, à enquiller des rythmes aussi infernaux sans faire trop de grimaces ? La même question aux deux autres cordistes talentueux tant qu’à faire ! Quelle formation que de jouer avec Mister Djo cela doit être pour eux !!). Posé sur cet électrique souffle du désert majestueux et écrin d’une vie musicale intense, le chant est une véritable machine à téléporter l’audience vers le point d’origine, voyage mystique dans les sables du Sahara d’où résonne ces riffs charmeurs et communicatifs. L’éclate totale même si le set est court.
Le trio NABIL BALY OTHMANI se démarque du premier groupe par l’utilisation d’un djembé et deux guitares, une électro-acoustique, une électrique. Le son est forcément est plus léger mais l’attraction qu’exerce le groupe de par son côté roots aura semble-t-il tendance à être encore plus hypnotique que le premier. La comparaison s’arrête là car si les deux groupes partagent quelques influences, deux univers différents se succèdent mais c’est déjà l’heure du départ après moins d’une poignée de morceaux, pas assez pour pouvoir en écrire plus. Un tour sur myspace et autres réseaux sociaux vous en dira sûrement plus.
Petite note sur un coin de page : des tonnes de flyers circulent, des affiches sont visibles partout, sans parler des mails, et seulement une centaine de personnes est là, comptant dans ses rangs quelques grincheux adeptes de la chaise et du regard condescendant. Une fois de plus ceux qui se plaignent de l’affligeante pauvreté culturelle du pays ne sont pas là quand il faut sortir un craquant de dix. La musique reconnaîtra les siens bandes de nazes.
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