Chroniques concerts
22
Déc
2020

 Ou comment le mot inespéré prend tout son sens.

Nonobstant ce que l'on pense des résurrections (beaucoup d'impudiques devraient choisir la retraite au lieu de venir montrer leurs rides), impossible de passer à côté des quinze ans de la TAF et de la possibilité de revoir LES SHERIFF après ce soir de Printemps des Botchs (?) 1998 à Pézénas où une poignée - au lieu de tout un tas - de groupes avaient une fois de plus réussi à ne pas surpasser ce que nous trouvions comme le point de rencontre idéal entre le hard et le punk (depuis Soleil de plomb, le son s'était largement métallisé) : les frères chevelus se mélangèrent avec plaisir avec ceux qu'ils avaient toujours considérés comme des frères de combat malgré un autre uniforme, cuir et drapeau noir, pogo y binouze, et youpi ce retour halluciné par un parking constellé des corps suants de gens que l'on avait vues plus souvent sauter de la scène que sauter sur place.

 

Alors bien sûr, à côté, Grammont sonnait quinze piges après comme une réunion des anciens, mais la journée était exceptionnelle et peu importe ce qui aurait pu se passer ensuite : la journée avec des amis, la soirée avec d'autres et la nuit avec d'autres encore, on avait revu les $ (avec Michel !) on nous avait déclaré, jolis yeux de chat, être « attirant », plus rien ne pouvait arriver de plus beau que cette flammèche rock'n'roll qui enfin rallumait une âme perdue.

N'étions-nous pas l'année de la fameuse fin du monde maya ? This is the End ? Fuck off and die Kukulcan !

P. S. : un reportage d'époque est en ligne : LES SHERIFF [Fra] + WASHINGTON DEAD CATS [Fra] à Montpellier, Espace Rock de Grammont le 02/06/12.

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