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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
Genre : relis le titre !
Scénar : journaliste infiltrée, Emanuelle réside au beau milieu des foldingues quand une patiente, récemment rapatriée du Mato Grosso, dévore le sein d'une infirmière. L’anthropophage porte le tatouage d'une tribu cannibale disparue, ce qui ne manque pas d’intriguer Emanuelle. Afin d'en savoir plus, elle contacte un spécialiste du sujet avec qui elle monte ensuite une expédition pour l'Amazonie. Mais la petite troupe est vite suivie par des « sauvages » qui ont déjà decimé toute une mission, gare à vos jolies miches, ça va trancher chéries !
Dans la peau de la sublime Laura Gemser, Emanuelle aura death-y-dément tout fait, dont, donc, un petit tour au pays de l’horreur avec cette adaptation d’une « histoire vraie » telle que l'aurait racontée une certaine Jennifer O'Sullivan, bien entendu le canular est gros, tout comme celui qui fait dire au générique final que les producteurs remercient le Brésil pour sa collaboration. Pouf pouf. Donc c’est parti pour une bande (…) mêlant érotisme, horreur et aventures pour surfer sur le succès des films (italiens) de cannibales 1. Et autant certains de ceux-ci étaient plutôt chouettes, autant Emanuelle et les derniers cannibales, également titré Viol sous les tropiques, n’est pas vraiment du genre trépidant.
En effet, il se passe tout de même une heure assez reloue avant le début du carnage annoncé, ne se succéderont en attendant que des scènes érotiques plus ou moins émoustillantes entrecoupées de dialogue bateau. On a évidemment droit aux stock shots d’animaux (des crocodiles, un serpent…et même un chimpanzé qui fume une clope !), aux pièges - qui devraient être - mortels, aux sables mouvants mais aussi, bien sûr aux artifices typiquement cannibales : supplices tribaux, découpage gore de victimes visiblement succulentes, tout ça pour au final pas grand chose d'effrayant à cause d’effets spéciaux parfois bien cheap et d’un scénario définitivement tout plat. Reste une actrice très entreprenante, provocante et absolument irrésistible qui reste le clou du film en n'hésitant pas à se servir habilement du bout de ces beaux doigts.
Le DVD est tout de même servi dans une belle édition, comme pour chaque volume de la collection qui inclue aussi Le Dernier monde cannibale de Ruggero Deodato, Cannibalis - Au pays de l'exorcisme, La Secte des cannibales et Cannibal Ferox de Umberto Lenzi entre autres.
L’échange « bien vu ! » du film :
« - Pourquoi ne nous ont-ils pas attaqués ?
- Il préfèrent peut-être nous prendre un par un…
- Pourquoi ?
- Pour toujours avoir la viande fraîche…»
Bonus : bande-annonce, galerie photos, bio/filmographies, fiche technique
1 pour aller plus loin dans la série, on peut voir en Cannibal holocaust de Ruggero Deodato le meilleur film du genre, tandis que Mondo cannibale de Jess Franco peut sans doute concourir pour la dernière place du classement.
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