Chroniques concerts
06
Juil
2022
terror hardcore toulouse concert moshpit

Avant, les voyages commençaient par un apéro, se poursuivaient par un apéro roulant avant l'arrivée devant la buvette qui laissait place ensuite au pack de voiture sur le parking, avant le digestif sur le retour.

Aujourd'hui, le temps est définitivement le Maître de Tout, c’est rendez-vous chez le médecin après un dix-millième voyage en car, un autre car déposant ensuite le triste sire non pas à Nissan, au Japon, mais bien à Capestang, le type ne sait plus ce qu'il dit, ils doivent bien rigoler Svenja et Thierry qui ont dix piges de plus. N'empêche, le Perrier climatisé en attendant le six-roues avec Springsteen en bande originale n’était pas si désagréable avec Le Doulos bien ouvert devant les mirettes zébahies. Faut savoir calmer la machine pour repartir de plus belle. Arrivé à death-tination, l'homme ou ce qu’il en reste n’a plus qu'à rentrer par une portière qui s'ouvre toute seule et se retrouver une paire d'heures plus tard devant le Connexion, sorte de boîte de nuit qui ouvre aussi ses portes aux concerts de brutes assoiffées de décibels qui nous fait un peu peur au départ quand on assiste à l’installation de grands tonneaux métalliques autour de la scène, comme pour éloigner les adeptes du slam et autres Diables sortis de leur boîte.

ØRDEM déboule à l’heure convenue, est sur un nuage de partager l’affiche avec les « papas » et se doit bien de défourailler un arsenal brutal et groovy à la fois. En tant que vieux débris on trouve une paire de morceaux un poil trop mélodiques / émotionnels / jumpy / post-nu pour la maison, on préfère largement les compositions frisant le hardcore beatdown massif aux grosses influences metal, plutôt death comme un certain nombre de groupes du genre. Les pointes punk et hardcore old school sont bienvenues quand le metalcore se rapproche trop de l'oreille sectaire, le chanteur sait y faire pour galvaniser un public plutôt acquis à la cause du groupe, pas mal de gens connaissent les paroles, un bon signe pour qui sort son premier album. Les toulousains sont à conseiller aux amateurs de machine de guerre à rythmique pachydermique, planquez les meubles, et, tant qu’à y être, les tympans sortis sans les bouchons. Comme l’a dit un jour le poète : « No Pit For The Weak !! », n’est-il pas ?!

« This is exactly what hardcore should be », parole de guerrier puisque c’est le chanteur de TERROR lui-même qui la prononce après une véritable boucherie, les américains prouvant encore une fois que leur maîtrise de la scène (qu’ils partagent toujours volontiers avec leur public d’acrobates) est du genre inaccessible. La sélection de quarante et quelques minutes suffit pour tanner l’intégralité d’une salle joliment pleine mais si on n’avait pas arrêté de picoler comme six personnes dans la force de l’âge, on n’aurait pas cru le lmiracle possible : hop, le groupe revient pour un rappel, un geste incroyable chez TERROR qui ne le le fait jamais. C’est dire si la soirée en compagnie de la joyeuse bande occitane a plu aux musiciens qui démontrent que c’est sur scène, au contact de la musique et du public live que tout se passe, et sûrement pas devant un putain d’écran de bouche de vieille. Merci à l’organisation Noiser Asso qui gratifie en plus les entrants d’un disque au choix, on reparle du 33 de REAL DEAL rapido, notre « emplette » perso !

Spéciale Ged-y-casse à Svenja et surtout à Thierry, lauréat de la plus mauvaise blague de l’univers avec son nouveau visage demi-raton laveur. Bon pied, bon œil !?

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