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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
Le terrible orage éclate, Nick Cave entonne le classique Tupelo
et c’est parti pour le deuxième album des BAD SEEDS, prolongeant le travail de l’excellent From her to eternity 1, multipliant les climats et rythmes dans une narration death-y-dément extraterrestre. Le chanteur-compositeur écrit ou co-écrit la majorité des huit titres (auxquels on ajoutera en fin de disque une version raccourcie de Tupelo) et narre / joue ses histoires alambiquées au moyen d’une voix de prédicateur fou unique, qui peut sans problème alterner feulements et hurlements dans le même morceau. Beaucoup de références au blues (par exemple John Lee Hooker, ou Blind Lemon Jefferson à qui le septième morceau est d'ailleurs consacré) et à son rejeton le rock’n’roll (le fameux premier né évoque le frère ainé d’Elvis, mort-né par ailleurs…à Tupelo !) sont décelables, ajoutons aussi que Wanted man, retravaillé façon Cave, est à l’origine un morceau de Bob Dylan écrit pour Johnny Cash. Mais le groupe conserve son habituelle punkitude pour brouiller les pistes, malmener les conventions et maintenir malgré tout l’attention de l’auditeur devant un disque pas forcément accessible mais toujours passionnant. Ou quand l’expérimentation, le minimalisme cru, le feeling timbré et le chant gosp’Hell sont agités dans un shaker afin de créer un cocktail explosif, un peu comme chez Diamanda Galas plus tard à l’époque La Serpenta Canta 2. The Firstborn is dead est un autre disque inmanquable. Prends, c'est bon pour c'que t'as.
1 voir Nick Cave Featuring the BAD SEEDS [Aus] From her to eternity (Mute Recs - 1984 / Réédition 1988)
2 voir Diamanda Galas [Usa] La Serpenta Canta (Mute Recs) 2003
Certaines images peuvent choquer les âmes sensibles.
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