Chroniques concerts
08
Oct
2019

Gueule de bois pour un fonctionnariat,

mais mauvaise nouvelle on sépulturera, bye bye Mamou mais soyons fort, la vie continue malgré tout, un long petit tour aux champignons s’achève sur le café de Thierry livré à la mer (et toc !), où Louis XIV le boîteux et son maître pousseront Aélie au bain d’octobre, le non-serviteur se contentant lui d’écouter le vague aller-retour tout en fixant un ciel aux épais sourcils de nuages grisâtres… Après tout, une visite au docteur Vabien, de plus ouvert le dimanche soir, et tout ira mieux ?     

Une fois incrusté à la TAF (contretemps…), BORING GIRLS s’attache à démontrer que le fun semble revenu dans le garage post-punk avec ses rythmes carrés, des soli volontiers déglingués et les trois voix de cette fille (pas ennuyeuse pour un sou) et de ces deux garçons qui se complètent plutôt bien. Les parties les plus belliqueuses, frisant parfois le pré-grunge étatsunien recueillent bien sûr nos faveurs mais les pépites plus pop ne manquent pas d'intérêt, d'autant plus que les musiciens semblent s'éclater sans prétention alors qu'ils le pourraient largement (y a des petits bouts de WILD KARMA et de SILLY WALKS-dedans). En plus, des velléités psychédéliques ou psychodélirantes ajoutent des saveurs sympathiques à l’ensemble et induisent de dévotes recherches musicales et autres triffouillages de racines, nous validons !

Avec une section rythmique précise au quart de poil (Kevin Morris, le fabuleux batteur sur le culte Répression dans l’Hexagone / Phil Mitchell), l'excellent guitariste Steve Walwyn et le toujours excentrique chanteur Robert Kane, DR FEELGOOD prouve une fois de plus sa capacité à réjouir quand ses collègues font tristement l'actualité des pages nécrologiques (Ian Gibbons des KINKS, Larry Wallis des MOTÖRHEAD et PINK FAIRIES, Barrie Masters d’EDDIE & THE HOT RODS viennent de passer le portail vers le vide infini…). Le pub rock ou la musique qui réunit dans la fosse les accrocs au blues, au rock, au punk et au hard, if the kids (même carrément grisonnants de nos jours) are united, tout va bien, malgré le sevrage tout juste entamé et les trous du cul filmant direct au phone des premiers centimètres des premiers rangs : vous auriez mangé un grand coup de tatane dans le buffet si on avait été à la place du groupe.

Encore une chance que nous restions insignifiants, hourra !

Les mots-clés :

Quelques chroniques en vrac

american swedish death metal split vinyle