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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
Quand le rappeur Ice-T décide de monter un groupe de metal,
il ne compte pas faire dans la dentelle en confrontant textes sulfureux et gros riffs. Juste au moment des évènements autour du tabassage de Rodney King (l’album sort trois semaines après), le titre Cop killer, absent de cette version censurée, causera un énorme scandale, d’autant qu’il sert aussi d’abord de titre pour l’album.
Mais musicalement, le bâtard difforme et handicapé que les métalleux et les fans de hip-hop, pour une fois d’accord, s’attendaient sûrement à voir naître est en fait une machine punky particulièrement efficace pour faire secouer les tronches (le morceau éponyme, Bowels of the Devil ou Voodoo sont d’excellents morceaux) et par la même occasion secouer l’opinion au sujet des injustices faites aux noirs, du carnage incessant dans les guerres entre gangs américains, des ravages de la drogue et tout le toutim. Ce qui n’empêche pas une sorte d’humour - fort gras - avec des titres comme KKK bitch ou Evil dick.
Est-ce la peine d’évoquer le quota de « FUCK » qui explose celui de toute la scène rock de la même année en un peu moins d’une heure ? Ah et au fait, qui mieux que Jello Biafra pouvait ramener sa fraise sur le morceau conclusif Freedom of speech (à l’origine un morceau solo d’Ice-T) qui par ailleurs utilise chouettement le Purple haze d'Hendrix by the way ?
Un chouette album à redécouvrir !
Certaines images peuvent choquer les âmes sensibles.
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