Chroniques CD
10
Avr
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

« BLACK SABBATH » !

Voilà, besoin d’une introduction plus élaborée ? Nan ! La machine de Birmingham dévaste l’Olympia en ce 19 ou 20 death-embre 1970 (si l'information est authentique, c'est donc trois mois après la sortie de Paranoid 1) avec la setlist imparable, jugez du peu : Paranoid d’entrée, tempo conquérant en prime, le reptile Hand of doom se fraye un chemin vers le cervelet, attire la victime vers le lieu le plus propice à la morsure et croc, paralyse, hypnotise le bonhomme pour l’entraîner droit dans une longue sarabande infernale, Iron man écrase soudain toute joie, éteint le soleil, installe le marteau-pilon comme seul battement de cœur. Mister Iommi commence à tisser une drôle de toile quand il arrive, il est là, un des plus grands morceaux de tous les temps, Black Sabbath, mastodonte hell-ectrique vénéneux s’il en est, bande originale inspirée de Bava, nos univers de prédilection se croisent dans la plus parfaite noirceur, belle et nécessaire à notre bon fonctionnement, un cocon bizarre et pré-funéraire qu’on ne voudrait jamais quitter, qui ne nous quitte jamais vraiment, comme un envie de croire en Dieu point, marrant qu’il arbore des cornes et ce regard brûlant… Est-ce par ailleurs le responsable de cette Nativité en noir qui s’ensuit ? Par-delà les murs du sommeil, d’immenses cochons de guerre déferlent écrabouillent tout sous une boue magmatique et n’épargnent personne, affolées les fées en portent d’ailleurs des bottes et elles ne manquent pas de les flanquer au cul des mous du genou gênant leur fuite !

Merci à Papa Alain pour ce petit cadeau qui est allé droit au cœur, qu’on est bien dans ta caverne aux trésors, vivement la revoyure, vivement, si possible face aux baffles hurlantes d’un dinosaure hard blues garage de nos amours…!

P. S. : sorti sous différentes formes, cet enregistrement destiné à la la télévision est paru entre autres en 1990 chez Living Legend Records (Italie) sous la référence LLRCD 061. De grosses similitudes sont à noter entre ce live et celui-ci : BLACK SABBATH [Uk] Live 1970 (Il Dizionario del Rock / Armando Curcio Editore) 1991.

1 afin de lire plein d’autres chroniques sur les groupes et artistes cités, clique juste sur leur nom en rouge.

Les mots-clés :

Quelques chroniques en vrac