Chroniques DVD
21
Sep
2013

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : thriller balnéaire

Scénar : en 1960 à Sydney, les très jeunes Andy et Jimmy Kelly s'enfuient de chez leur père avec leur mère Kat et leur clébard. La mer qu’ils découvrent, c'est beau mais les garçons, bagarreurs, s'intègrent assez mal. Mais malgré les accidents, ils sont passionnés de surf. Et puis ça tombe bien, ils rencontrent un gosse ingénieux qui répare les planches et c’est Maman qui se dévoue pour confectionner les combinaisons. Car Jimmy le petit frère est super fort, en 1972 il gagne même un prix tandis qu’après un accident Andy l’ainé bosse à l'usine. Mais Jimmy est embarqué dans de sales histoires à cause d'un de ses potes, il devra rendre tout ce qu'il a volé s'il ne veut pas perdre son frère. C’est ce dernier qui a l'idée de se lancer dans le commerce du surf et sa fabrication. Mais alors qu'il essaie de professionnaliser le truc, les banquiers lui rient au nez. Mais tant pis si Andy est le seul à croire à un avenir plus clément, contrairement à des surfeurs ne voulant pas faire de compromis avec le système, par exemple le traveller photographe JB et sa copine hawaïenne Lani, jolie pomme de discorde entre les frangins. Et qui dit marginaux dit drogue, forcément, et là les problèmes commencent quand des dealers locaux n'apprécient plus qu'on s'amuse sans eux.

Inspiré de faits réels, Drift s’avère très vite être un très beau film aux couleurs certes froides (on a même droit à un voyage dans un break trop classe en noir et blanc) mais belles, particulièrement ces images enchanteresses de vagues qui démontrent un super regard / travail de photographie en même temps qu’un véritable attrait pour ce genre de décors. Et puis cette histoire d'une famille se bagarrant contre la norme qui décide que l'union fait la force, c’est beau aussi et ça change un peu des héros solitaires plongés dans des thrillers joués trente-douze fois d’avance. En parlant des héros, de très bons acteurs (quasiment tous des habitués du petit écran, Down under ou pas) défilent à l’écran, de Lesley-Ann Brandt (la sulfureuse démone Mazikeen dans la chouette série Lucifer !) à Myles Pollard (acteur de télé australien aperçu dans X-Men Origins: Wolverine) en passant par Xavier Samuel (peut-on vraiment pardonner une participation à un film de l’infâme série Twilight, appelée par nous-mêmes ici Twalettes ? On vous l’demande !) et Sam Worthington (qui a joué dans un film tournant autour de Bon Scott et d’AC/DC, Thunderstruck, ce qui efface automatiquement une partie de son horrible passé / présent / futur dans la saga bleue beurk Avatar).

Côté scénario, on n’est certes pas perdu en pleine innovation forcenée, on devine très rapidement comment les choses vont tourner mais la sérieuse bande originale de la chose fait du bien aux chastes oreilles de votre non-serviteur (Chuck Berry, CREEDENCE CLEARWATER REVIVAL, cette vieille saloperie de Gary Glitter, THE J. GEILS BAND, KULA SHAKER, T. REX, THE BLACK KEYS, on a vu pire, nan ?), on aime bien aussi l’aspect rétro du truc (particulièrement toute ces super bagnoles à tous les coins de dunes), ce triangle amoureux classique mais mignon et surtout l’expression d'une passion frappadingue pour un sport mythique dont on apprécie qu’elle ne soit pas accessoirisée, banalisée ou stéréotypée par des grosses machines - pas forcément désagréables soyons honnêtes - du genre Point break. On partage alors vivement une pensée entendue dans le reportage de la bouche de l’excellent Chépaki : « les films avaient des images pourries, les documentaires pas d'histoires, pourquoi pas un compromis entre les deux ? » Ben voilà, c’est fait et plutôt bien, alors on ne boude pas son plaisir et on teste ce film qui n’a pas dû faire un plus gros carton qu’en Australie pourtant très occupée à manger du kangourou avec un chapeau de cuir sur la tête et une voiture boostée avec des pièces de tank garée juste devant.

Bonus : interview des réalisateurs et de Sam Worthington (56’)

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