Chroniques CD
02
Juil
2021

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

On n'a pas l'habitude de prendre des gants : à chaque départ d’un membre d'un groupe,

on a toujours peur pour le son général. Alors quand il ne reste que deux membres de la formation précédente, là il y a vraiment le feu à la maison et on fait plus que se poser des questions, on se dit même parfois tout est foutu. Sauf que ce n'est pas la première fois que Fred remonte GOULAMAS'K presqu’entièrement. D’ailleurs, si on devait faire la liste de tous les gens qui sont passés dans les rangs, on aurait affaire à la moitié de l'annuaire des musiciens de l'Hérault et de l'Aude en exagérant à peine un peu. Cette Lune rouge donc ne présageait pas que du bon, et jusqu'à l'écoute la circonspection était de mise. Mais à part les détails qui nous avaient déjà titillé en situation live (le côté électro, le clavier…), l’album s’avère plutôt sympathique sans son ensemble.

On n'est pas fan des visuels mais, ça, c'est une histoire de goûts comme d'habitude par contre on est content de voir encore des groupes qui pensent à coller les textes dans le livret, une fois de plus l’occitan et le français font cause commune pour propager les messages habituels de la formation de Puisserguier (enfin quand elle ne part pas complètement en cacahuète comme sur Soi, assez drôle à la lecture). Question musique, on revient peut-être un peu à l'époque juste avant L’Avis de tempestà de 2010, c’est-à-dire un ska punk plus traditionnel et moins métallique, plus punk mais aussi plus dirigé vers la danse et la fête. On s'attendait à un son bien plus aigrelet pour un enregistrement au local mais c’est fou ce qur l’on peut faire depuis qu’on s’est forcés à jeter les double-cassettes avec micro.

Pas très convaincu par le premier morceau qui reste (trop) dans la zone de confort du groupe et qui contient cette très agaçante partie électronique détestée live, nous sommes heureux de constater que les sections à tempo vif sont légion ensuite. Les sonorités indiennes du Rôdeur, l’ajout de ce pipeau bien vu en font un très bon morceau (bien que l'on se dise que pour ne pas faire tourner la machine, il suffit de ne plus rien faire et envoyer se faire foutre banques et supermarchés, tant pis pour l’héroïsme), le tube du disque est sans conteste Luna roja à laquelle une fois encore cette flûte apporte quelque chose d’irrésistible et de magique comme celle du Joueur d'Hamelin. Avec tous ces nouveaux membres, le groupe sonne ici l'ouverture d'un nouveau chapitre, nous verrons donc bientôt comment tourne le répertoire après plusieurs dates 1 alors que comme tout le monde les GOULAMAS étaient jusqu'à lors coincés chez eux à tourner en rond.

En résumé, on n'aime pas tout (Crebar de viure, Cash partie, Illusoire) mais quand on aime, on aime bien.

1 nous n’en avons vu qu’une : Mailh Fest'OC #5 : GOULAMAS'K [Fra] + LES ZINGUEURS [Fra] à Mailhac le 18/08/20.

Les mots-clés :

Quelques chroniques en vrac

serge korber film louis de funès comédie musicale