Chroniques DVD
07
Avr
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

anthony steffen western spaghetti mexique

Genre : mission ambivalente

Scénar : le peuple mexicain aura droit à ce genre de scènes pendant toute la révolution… Une armée dictatoriale qu’aucune exaction ne répugne aligne contre un mur les pauvres gens qui ne parlent pas, ce sont ensuite les fusils qui parlent. Les militaires sont à la recherche du leader de la révolution que l'on surnomme « le Saint ». Au même moment, un homme, Scott, croupit dans une prison américaine en attendant une exécution programmée quinze jours plus tard. Ses geôliers craignent que sa bande attaque la prison pour libérer leur chef, plus connu sous le nom de « Killer Kid » mais les Américains sont plus préoccupés par un trafic d'armes issus de leur propre stock qui seraient dirigées vers le Mexique avec qui les États-Unis ne veulent pas d'incident diplomatique. Le Kid réussit à s'évader et les autorités furax offrent une prime de 5000 $ à qui le ramènera vivant. Les trafiquants cyniques considèrent les mexicains comme des pouilleux dignes de l’esclavage mais ils ne devraient pas puisqu'ils sont descendus par les hommes de Vilar, un simple bandit qui risque de compromettre l'afflux d'armes vers la guérilla.MAis au fait, quel rôle le Kid joue-t-il dans ce manège ?

Anthony Steffen ne chôme pas en cette fin des années Soixante, les westerns s’enchaînent et la plupart sont très chouettes jusqu’ici : Creuse ta fosse, j'aurai ta peau, Un cercueil pour le sheriff, Gringo joue sur le rouge, La Vengeance de Ringo, Quelques dollars pour Django, Les Colts de la violence, Gentleman Killer… Quant à Fernando Sancho, n’est-il pas le meilleur de tous pour incarner les chefs de bande sauvages et les généraux bourrachos ? Ce (premier) film de Leopoldo Savona, co-écrit avec Sergio Garrone qui est aussi à la production, est d’emblée dédié « au peuple mexicain et à son héroïsme qui permit la naissance d'une république démocratique moderne et indépendante » mais, contrairement aux apparences, on n’a pas affaire à une révolution spaghetti du tonneau classique ultérieur, les affres du Mexique servent plus de cadre que de sujet, et si messages il y a, ils sont connus : 1) les opprimés deviennent les oppresseurs quand ils ont les armes à la main, 2) tenter de ne pas choisir son camp, c’est doubler le nombre de ses ennemis. Mais la vie apprend à tous, finalement, qu’il vaut mieux avoir de vrais ennemis face à soi que de faux amis à ses côtés, non ?

Via un scénario plus intéressant qu’à l’accoutumée truffé de personnages à tiroirs qui ne sont pas sans paradoxes, les acteurs principaux donnent libre cours à leur talent (le jeu athlétique d’Anthony Steffen est toujours aussi agréable à admirer, les bagarres ne font pas rigoler et le grand bonhomme met de sacrées dérouillées à ses ennemis mais ramasse aussi quand c’est son tour) dans un film qui n’invente pas grand chose (on fusille à tour de bras dès les premières images alors qu’ « on peut très bien tuer avec de bonnes manières » dixit le Kid, le bonhomme individualiste se retrouve à la croisée de trois factions : armée, trafiquants et guerilleros, et fait tourner le barillet du choix suivant ses intérêts personnels, jusqu’à quand ?) mais se singularise par un générique liant détails de peinture d'affiche typique de l'époque - dont on approche même pas la beauté à l’aujourd'hui du digital sans âme - et une partition flamenco très chouette de Berto Pisano qui poursuit ensuite tout en claves et guitares. Deux remarques pour finir : les caches d’armes à la mexicaine à même le sol sont assez loufoques et les ruines-refuge ressemblent à celles (maya ?) d'un autre film, lequel ? Pfff.

Bonus : générique international (muet ?!), diaporama, « Je suis un tueur » (Curd Ridel, 27’), bandes-annonces de la collection

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