VAN HALEN [Usa] For Unlawful Carnal Knowledge (Warner Bros Recs - 1991)

Eddie se la joue Driller Killer en intro et c'est vrai que Poundcake est un sacré morceau pour débuter un album !

On se prend direct à rêver d'une résurrection du vrai VAN HALEN (enfin on se comprend hein) que personnellement on n’a pas du tout apprécié lors du chapitre des années 1980 où tout empestait tellement le synthétique que l'esprit fun et rock du groupe avait plutôt disparu de l’organigramme au profit d'une technique ne confinant souvent qu'à la vulgaire démonstration ¹. Un dieu vivant entouré de musiciens-marionnettes même si on exagère sûrement un peu l’image en grand pessimiste.

Déjà, c'est pas peu dire, on trouve ici que Sammy Hagar sonne franchement bien (la production globalement dirigée par Andy Johns mais dont le mixage a été partagé avec Ted Templeman et Michael Scott, est massive et chaude), les musiciens à leur habitude sont d'un niveau à peine croyable, vise-moi un peu cette sorte de funk de l'espace qui prend le nom de Spanked, les costauds The Dream is over et Man on a mission ou ce Judgement day, monstrueux botte-cul malgré ses chœurs sucrés, ça pète, nan ?

Avec ces onze titres, le quatuor fait bien son petit retour et un pied de nez à tous ceux qui, comme nous, l'avaient prématurément enseveli ! Tous les groupes à gros cheveux option musiciens de folie devraient désormais faire très attention à leurs fesses : si on n'atteint pas l’inaccessible niveau des premières années (Runaround, Pleasure dome ou  vont un peu loin dans la séduction radio), on est quand même largement au-dessus du lot du hard grand public made in America : VAN HALEN wuz back !

Pour combien de temps ?

Pas de parole dans le livret, juste des photos, plein.

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