Chroniques DVD
27
Fév
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : compétition = dépression

Scénar : John Piersall est viré de son taf mais autre chose l’obnubile : son fils Jimmy est mordu de baseball et John rêve qu’il joue chez les Red Sox. Il décide de l'entraîner, de se montrer dur et intransigeant et Jimmy devient assez vite un bon joueur, est même repéré par une équipe ! Son éventuel recrutement devient une obsession chez le père, mais un soir, Jimmy, qui ne sort jamais, craque et part avec ses potes patiner et se blesse. Le papa furax fait une attaque mais le recrutement a tout de même lieu. Mais le jeune homme commence à se comporter de façon très étrange. Marié, futur papa, il apprend qu'il ne passera pas en première division même s'il fait tout de même gagner son équipe. Les Red Sox lui proposent ensuite un poste qu’il n'a jamais occupé, il pète les plombs et devient hystérique au travail, se met les autres joueurs puis l'entraîneur à dos. Si ça c’est pas une carrière mal engagée…

Premier film de Robert Mulligan après une petite de carrière à la télévision, Prisonnier de la peur est l’adaptation de l’histoire (vraie) du joueur de baseball Jimmy Piersall, ici interprété par un Anthony Perkins qui multiplie les films en 1957 (outre Prisonnier de la peur, l’acteur a joué dans le chouette Jicop le proscrit, l’excellent Du sang dans le désert 1 et Barrage contre le Pacifique !) sans posséder encore le physique et le regard pour jouer les dingues comme il ne tardera pas à le prouver chez Hitchcock. Karl Malden incarne magnifiquement le père dans cette confrontation à l'ambiance très tendue qui n’empêche pourtant pas l’amour.

L'exigence d’un père (du genre qui dit NOUS pour IL vous savez ?) et ses conséquences sur un fils qui cherche justement sa fierté, le cercle vicieux par excellence sur un rythme imposé par le compositeur Elmer Bernstein. On note une scène d’électrochocs qui rappelle forcément La Tête contre les murs 2 et une belle leçon de séduction : aller faire la cuisine chez ta dulcinée, c’est trop mignon.

1 voir Du sang dans le désert de Anthony Mann (avec Henry Fonda, Anthony Perkins…) 1957.

2 tiens, pourquoi pas jeter un œil à La Tête contre les murs de Georges Franju (avec Jean-Pierre Mocky, Anouk Aimée...) 1958

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