Chroniques DVD
24
Avr
2003

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : adaptation mal aimée

Scénar : le jeune Matt Murdock vit dans un quartier dur. Il est le fils d'un boxeur déchu qu'on surnommait « le diable » et qui a comme qui dirait signé un pacte avec en la personne d'un truand, Fallon, pour qui il sert de gros bras. Matt devient aveugle accidentellement après avoir surpris son père « au boulot » mais il découvre avec le temps que son handicap décuple ses autres facultés, il dépasse ses difficultés et prend même la ville pour terrain de jeu. Quand Fallon fait un jour tuer son père, il jure de « se dévouer à la justice » : il devient un avocat très doué et déterminé mais quand des hommes du Caïd échappent à leur châtiment, il décide d'intervenir physiquement et vêtu d’un costume rouge fort seyant. Mais le puissant truand n'aime pas que l'on vienne se mêler de ses affaires et ce nouveau héros qui se nomme désormais Daredevil va devoir faire face au Tireur, un tueur virtuose et psychopathe…

Fort décrié, ce Daredevil va certes un peu vite en besogne (la formation de Daredevil est par exemple raccourcie au maximum) et inflige aux innocentes brutes un passage romantique obligé mais dans le même temps raconte plutôt pas mal l'essentiel de l'histoire d'un des personnages les plus intéressants de chez Marvel car pas vraiment super-héros au sens ultra science-fictionnel du terme comme ceux que l’on vient juste d’adapter au cinoche (Blade, X-Men…) mais bien plus profondément humain comme par exemple Spiderman. A priori davantage vulnérable et seul que la plupart des costauds costumés de service, et donc plus touchant. Plus axé action / baston que science-fiction / comics classique, Daredevil a ses bons côtés (l’apparition des pouvoirs avec la cécité est bien gérée), ils n’en font pas un chef-d’œuvre mais on passe tout de même un moment largement supportable.

Ben Affleck n’est même pas si mauvais que ça en total écorché vif, Jennifer Garner illumine l'écran dans ce jeu rigolo et plein de charme qui s’impose rapidement entre la sulfureuse Electra et Daredevil, l’imposantissime - et même bien plus que d’habitude puisqu’il a dû prendre des kilos pour le rôle !! - Michael Clarke Duncan surprend dans le rôle d’un caïd blanc dans la BD mais assure à son habitude, on aperçoit même la tronche unique de Mark Margolis (le Antonio Nappa de Oz !) mais c'est l’excellent Collin Farrell qui crève l'écran dans le rôle du Tireur, un tueur givré notoire qui s'autorise une joie rêvée par tous : jeter une cacahuète dans la gorge d'une vieille pie qui jacasse pour la voir enfin s’étouffer. Notons au passage que quelques extraits de la bande originale sonnent très rock, ça fait toujours plaisir, EVANESCENCE au programme ou pas…

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